mercredi 24 avril 2024
LES SORTIES FOLIO SF d'avril 2024 [sorties]
mardi 23 avril 2024
THE AMERICAN ROOMMATE EXPERIMENT d'Elena Armas [audio]
Écrit par Elena Armas
Lu par Gary Fossier-Renna, Sandra Vandroux
Durée : 13 h 55 min
☇ L'avis éclair de Phooka sur The american roommate experiment en version audio ☇
lundi 22 avril 2024
SERVITEUR DES ENFERS de Aliette de Bodard
L'avis express de Dup sur Serviteur des enfers de Aliette de Bodard
L'AVIS DE DUP
Serviteur des enfers est une réédition du roman publié par la défunte Éclipse sous le titre D'Obsidienne et de sang. Un roman que j'avais lu en 2011 dont vous trouverez la chronique ICI, inutile de dire que les souvenirs étaient bien vagues. Je viens de la relire, et j'avoue que le constat est le même quant à l'adaptation aux noms aztèques, et même Acatl, le personnage principal, je l'ai nommé Acalt tout du long de ma lecture ! 😄
Cette nouvelle version bénéficie d'une longue préface que l'on doit à Stéphanie Nicot mais sinon le texte en lui-même reste inchangé. Même si la couverture de Joao Queiroz est sublime, je garde ma faveur à celle de Larry Rostant (cf en fin de chronique) de la première édition qui dépeint à merveille l'ambiance de ces pages.
Un univers sombre et complexe, avec une ingérence des dieux parmi le cinquième monde, celui des humains. Un peuple aztèque fier et civilisé, mais dont les coutumes si différentes des autres les font passer pour des barbares. Cet aspect m'était largement passé au-dessus de la tête en première lecture j'avoue, ne voyant que le côté sanglant de leurs rituels sacrés.
En revanche, j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux personnages. Une froideur dans la description de leurs sentiments m'a tenue à l'écart. La répétition de l'origine de l'animosité entre les frères Acatl et Neutemoc, le prêtre et le guerrier, cette insistance à pointer du doigt sans chercher à améliorer m'a saoulé.
Mais l'originalité du concept, un polar dans un univers de fantasy m'a séduite. Un monde parfaitement décortiqué et documenté par Aliette de Bodard. De plus, l'intrigue au démarrage banale, la disparition sanglante d'une prêtresse sur fond d'adultère du frère d'Acatl, va très vite prendre un virage serré suite à un rebondissement. À partir de là, elle devient bien plus complexe et prenante, les fausses pistes fourmillent, mensonges et trahisons viennent agrémenter le tout et le lecteur est ferré.
La bataille finale qui se jouera entre une poignée d'humains, prêtres et
guerriers enfin au diapason, contre le dieu en cause et les forces divines
mises en jeu est phénoménale. Le rapport de force est tellement inégal qu'on
se prend à espérer l'apparition de n'importe quel
être (oup's) animal vivant pour être sacrifié afin de
conférer l'avantage aux hommes. Une conclusion pour le moins épique et
satisfaisante. Pas de cliffhanger alors qu'on sait qu'une suite viendra.
Serviteur des enfers fait partie d'une série :
"Les chroniques Aztèques"... même si rien ne le suggère sur la
couverture actuelle !
dimanche 21 avril 2024
Semaine 16/2024 sur Bookenstock [bilan]
Semaine classique par ici, quatre chroniques et des infos de sorties d'une maison d'édition au milieu, c'est-à-dire le mercredi.
Commençons par cela :
- C'était les sorties d'avril chez Alter Real que vous trouverez ICI
- Côté chronique, Dup ouvre et ferme la semaine avec deux coups de coeur alors même qu'elle sortait dans les deux cas de sa zone de confort, à savoir, une nouvelle et de la dark romance...
Notre-Dame de la mer de Rozenn Illiano
Nos jeux clairs-obscurs 1 de Anna Triss
- Phooka, prise en sandwich au milieu de la semaine a pour sa part fait dans la romance. Un coup de coeur pour une romance contemporaine en audio (approuvé par Dup qui l'a écouté également) et une romance paranormale ensuite.
Une cour de lumière et de ténèbres de Linsey Hall
Chez Dup,
Chez Phooka
vendredi 19 avril 2024
NOS JEUX CLAIRS-OBSCURS Tome 1 de Anna Triss [audio]
NOS JEUX CLAIRS-OBSCURS
Les infos sur le site d'audible
L'avis express de Dup sur Clarté de Anna Triss
L'AVIS DE DUP
Sous ce titre lumineux de Clarté, se cache une dark romance pas trop sombre. Du moins pour le premier tome de cette duologie... mais bon, le nom du suivant, Obscurité laisse présager du pire. Anna Triss est une touche à tout littéraire et ma volonté de découvrir tous ses écrits m'amène dans des zones d'inconfort inattendues. Mais vous ne rêvez pas, les cœurs ci-dessus disent la vérité, Clarté est un coup de cœur.
L'autrice explore la relation qui se tisse entre une professeur de l'école des Beaux-Arts d'Annecy et son élève alors que douze ans les séparent. Mais cette barrière de l'âge est loin d'être la plus grande. Les autres se nomment déontologie, situations familiales, financières et sociales...
La seule chose qui les rapproche est l'amour inconsidéré de l'art sous sa forme la plus pure ainsi que la création de cet art. Mais si l'inspiration a déserté Rachel depuis qu'elle a sombré en dépression il y a quelques mois, elle est en pleine expansion chez Sandro a qui tout réussi, quelque soit la technique abordée.
Anna Triss met en évidence une relation intense, passionnelle et crue, ni pour les chochottes, ni pour les pudiques. Si le premier moteur de cette relation est la fascination réciproque, très vite on sent poindre l'obsession, et les travers qu'elle engendre.
Rachel nous est présentée comme une femme effacée, palote et maladive, bref pas bien dans ses pompes ni dans sa tête. À l'inverse, Sandro est l'archétype du bad boy sexy et sûr de lui grâce à sa plastique de dieu grec et sa confiance en son art. Cependant tous deux sont des personnages meurtris par la vie, des écorchés vifs. Même si au terme de ce premier opus, on en connait plus sur les détails du passé de Sandro.
La petite voix de Emma Deschandol calque à merveille le personnage fragile de Rachel... tout en sachant s'affirmer quand il le faut. Quant à Jean-Luc Yem, mon dieu 😍 ce narrateur est largement à la hauteur de la tâche, au point de disputer le prix du narrateur le plus chaud à Slimane Yefsah, c'est dire ! Leur duo est parfait et rend l'expérience audio caliente !!!
Une romance forte, choc, et parfois très crue. J'ai même eu par moment
une sensation de vulgarité mais en fait celle-ci est en adéquation
totale avec le personnage de Sandro et sert parfaitement le récit...
c'était donc voulu. Voulu également les références à l'art qui
parsèment ce roman, mais aussi à chaque début de chapitre. C'est là
que le support audio laisse à désirer car on aimerait bien pouvoir s'y
référer après lecture. Parce que pendant, je vous promets que c'est
impossible : on veut savoir ce qu'il va se passer à la page minute suivante.
Bref, il me faut ce roman dans une version palpable !
Il ne me reste plus qu'à me procurer le second tome de ce diptyque, et contrairement à ce que je viens de dire, ma découverte d'Obscurité se fera quand même en audio rien que pour retrouver ce duo de narrateurs délicieux !