vendredi 8 juin 2012

3 ème partie de l'ITV de Nicole Provence


C'est parti pour un troisième tome !
A lire ou relire Tome 1 et Tome 2



" Le Mois de ... " Nicole Provence








Je clique sur le lien   http://bookenstock.blogspot.com/  et comme d’ab’ mon bas débit me fait trépigner. Enfin j’arrive sur la page verte et je lis quoi ?    

«  JUIN…
Epuisées par tous les partenariats organisés avec succès  par les siamoises de Bookenstock, le blog prend des vacances anticipées.   
Rendez-vous en septembre pour un nouveau départ « des Mois de … » avec nos chers auteurs !

Non, je rêve !  Et mon «  Mois » à moi ?

Je rugis, je râle, je me désespère. Mais qu’est-ce qu’elles glandouillent les mémés de Bookenstock ! Elles ont fait passer Nicole à la trappe !  J’ai un trou de mémoire ou quoi ? Mince !
Je me replonge dans mes souvenirs, OK, il y a eu le sondage sur l’édition numérique, super,  puis l’échange avec les visiteurs du Blog, sympa je dois l’admettre. Dans la foulée présentation des romans, les premiers en numérique sur le Blog et c’est là que Phooka a senti surgir en elle une idée géniale ( mais ça, personne ne s’en étonnera.  .)  aussitôt reprise en live par Dup… même qu’elles m’en ont parlé tout de suite pour savoir si je serais d’accord….

Le Buz, inaugurer «  un Mois de »   avec des auteurs qu’elles appréciaient. Pour moi, il fallait attendre un peu. Normal,  mes romans numériques à peine sortis, les liseuses et les tablettes pas encore entre toutes les mains, la chronique des romans à écrire  avant le partenariat avec Gaïavillage, ça demande du temps. Mais là !…

Je me rue sur ma messagerie :  Ho les filles, vous m’avez oubliée ? 

Elles avaient sniffé à plein poumons du  Thomas Geha, Eli Anderson, Ludovic Rosmorduc, Michael Moslonka, Victor Dixen, Mathieu Gaborit, Nicolas Sker, Nadia Coste,  Fréderic Mars, et la tête dans les nuages,  arrivées en mai elles ont vu «  Provence »… Sûr qu’elles ont pensé aux futures vacances au soleil  et Pfuittt… Adieu Nicole !
Je les vois qui renâclent à leur tour, vitupèrent et se défendent. Elles cherchent désespérément un trou dans leur emploi du temps…OUF, il reste un peu de place en juin.
Quoi, vous ne m’aviez pas oubliée ? .Ha bon, c’était ( quand même)  prévu ? OK, ça marche !

Encore un effort Phooka-Dup   et vous pourrez respirer deux mois cool, deux mois à triturer votre liseuse et à préparer vos futurs « Mois de » car  franchement, je ne sais pas si vous pourrez laisser tomber une si belle rubrique…

Allez les filles, je ne vous squatterai que 15 jours.  On se requinque, on respire un grand coup, y’a un polar non thriller, non gore, non sexe à présenter. Deux jeunesses, non Fantasy, non fantastique, pas du tout dans le style de tous ceux qui ont enchantés vos fidèles blogueurs-euses , mais des difficultés, vous en avez vaincu d’autres ! …et puis, il  faut de tout pour faire un blog littéraire n’est-ce pas, et le vôtre ne ressemble en rien aux autres. Alors autant faire différent, hein ?

Alors, on y va ?...







A lire ta réponse à Wal sur les titres, couvertures et résumés de 4ème page j'en viens à ma demander si l'autoédition n'est pas la meilleure voie et plus spécifiquement dans le cadre du livre numérique avec les outils et sites existants à l'heure actuelle...

La question est, dans le cadre du livre numérique, qu'est-ce qu'apporte un éditeur à l'auteur ? Si la question te gêne , pas de soucis pour la passer à la trappe ;)


Nicole :

Le plus gros problème de la vente de romans, papier ou numérique est la diffusion. Si tu n’en as pas une solide sous la main, qui revient d’ailleurs fort cher, tu peux renoncer. Tes bouquins ou tes téléchargements resteront dans leur coin. Seuls tes proches te feront l’amitié de les acheter. Et cela ne va jamais bien loin.
J’aimerai bien que des auteurs édités à compte d’auteur viennent en dire deux mots. C’est souvent le clash.
Et quand bien même…. Présenter un roman en ligne tout  seul demande des capacités que je ne possède absolument pas. Création d’une couverture… inutile de rêver, pour moi je serai incapable de manipuler les logiciels prévus à cet effet, je m’en sors tout juste avec mon ordinateur et très difficilement avec mon blog. ! J
Faire appel à des sites ou aides est payant, bien entendu, pas question de courir ce risque et d’investir si je ne suis pas certaine au moins de rentrer dans mes frais.  Et cela arrive rarement.
La mise en page du texte est aussi très importante, et je ne parle pas des corrections indispensables même après moult relectures. Des coquilles… rien de plus désagréables, tous les auteurs s’y exposent,  mêmes les plus célèbres et il faut un service de relecture aussi infaillible que possible. Tous ces services se monnayent et sans pour autant en garantir la qualité.
Publier soi-même est une aventure qui tourne souvent à la mésaventure.

La question est, dans le cadre du livre numérique, qu'est-ce qu'apporte un éditeur à l'auteur ? Si la question te gêne, pas de soucis pour la passer à la trappe ;)

Non, nous sommes ici dans un jeu de la vérité et je vais essayer d’y être le plus fidèle possible.
L’éditeur lui apporte en principe, la diffusion de son roman, après l’avoir corrigé, mis en forme, décidé de la couverture, même pour un numérique,  et finalisé la quatrième.  Il apporte aussi un petit pourcentage quand il se vend, bien petit, car pour vendre il faut un minimum de pub, pub qui est réservée aux auteurs fétiches. La plupart du temps ce sont les petits auteurs qui font leur propre pub
Tout un travail, comme je le précisais à ta première question, que l’auteur ne saurait pas faire forcément «  comme il le faut » et se heurterait à toute une série de difficultés. Pire encore sur le Net. Je ne crois pas que je saurais me débrouiller

Reste la question de savoir si ton éditeur numérique saura se placer.


Merci pour cette réponse Nicole, et d'accord, je vous tutoie (mouahaha, j'ai le tutoiement difficile pour les auteurs que je place un cran au dessus du commun des mortels :D).

Mais nous sommes tous des mortels ! J)


En tout cas, avec tout ce que tu décris à nouveau dans ta réponse, je me suis replongée dans l'ambiance du roman. Ce qui prouve bien que même si l'histoire ne m'a pas convaincue, toute l'atmosphère et le décor dans lesquels tu nous plonges m'ont vraiment charmée, car je les garde précieusement en mémoire.
La vie au Cambodge devait être assez éprouvante moralement, notamment avec toutes ces personnes victimes de la guerre, mais tu y a découvert de superbes choses, et je trouve que c'est merveilleux :)

Et mes souvenirs seront impérissables !

Après, j'aurai des petites questions mais qui ne touchent pas les livres cette fois ci ! Je suis sure que beaucoup de personnes se diront que ce n'est pas étonnant que je la pose.
Est ce que tu es une personne à chat ?! Est ce que tu en as un ? Si oui, je veux le prénom, l'arbre généalogique et toutes les petites habitudes du minou. Si non, est ce qu'au moins c'est un animal que tu apprécies ? Ou est ce que tu es plutôt une personne à chien ? :P


Nicole :

Mais bien sûr que je suis une personne chat !  Ne dit-on pas que les chats et les écrivains sont inséparables ?
J’ai eu deux chattes, Cléo qui nous a quittés à treize ans et Pistache à seize ans, « inspectée » par Dup quand elle venait chez moi !

Cléo a été ma troisième fille, celle qui dormait avec moi quand j’étais seule avec mes filles ( raisons professionnelles) et se lovait dans le creux de mon ventre pendant les soirs de gros orages, aussi terrorisée que moi, dormait la tête sur mon bras ou sur mon oreiller. C’était celle qui me léchait le visage quand j’avais du chagrin,  se cachait dans les armoires, sous les pull-overs de mes filles quand elle nous sentait sur le départ. Qui miaulait la nuit à nous faire dresser les poils sur la peau quand elle se sentait trop seule.

Cléo, Cléopâtre de son vrai nom, que nous avons débaptisée du nom de Ramsès  quand nous nous sommes aperçus qu’il lui manquait quelque chose !
Mais quelle chasseresse !...Et quelle fierté quand elle venait déposer ses proies décapitées, éventrées, à moitié dévorées à nos pieds en guise d’offrande !

Si tu désires lire une nouvelle intitulée Cléo mon enfant chat,  je te l’enverrai, je suis certaine qu’elle te plaira.

Cléo était la seule âme vivante que je supportais quand j’écrivais, même quand elle s’installait avec obstination sur mes feuilles à l’époque où j’écrivais à la main. Elle me lançait son long regard langoureux, et attendait que je trace les premiers mots pour poser sa tête sur ses pattes et ronronner doucement. Plus tard, elle bondissait sur le bureau, se couchait carrément sur le clavier même si je l’assurais que je lui donnerai une partie de « mes gains » pour l’aide qu’elle m’apportait.
Cléo… il y aurait tant à raconter sur ma délicieuse petite chatte, et tant à avouer du chagrin que j’ai eu quand il a fallu l’aider à rejoindre les étoiles du ciel.

Elle est dans mon jardin, éternellement fleurie par des vivaces, primevères, muguet,  œillets de poètes, bien à l’ombre d’un wegellia et d’un forsythia.
Je vais parfois lui parler. Me crois-tu si je te disais que j’ai toujours le cœur serré en l’évoquant ?

Et puis, quelque mois avant le départ de Cléo est arrivée Pistache, la chatte de ma fille qui ne s’entendait ni avec elle, ni avec son compagnon. C’était la SPA ou…quoi ? L’abandonner !  Pas question ! Juste avant notre départ au Cambodge ( Cléo venait juste de nous quitter) j’ai décidé de la recueillir. Elle est restée en pension chez ma fille et à notre retour elle a élu domicile chez nous. Je crois qu’elle n’a pas du tout apprécié la mise en garde que je lui avais faite quand je l’ai vue dans le fauteuil autrefois occupé par Cléo »
« Je te garde, mais sache bien que tu ne remplaceras jamais Cléo » !
Elle m’en a terriblement voulu ( si, si…) et a reporté son affection sur mon mari.

Voici deux ans, à l’âge de 16 ans, elle est allée tenir compagnie à Cléo. Elles sont côte à côte sous les arbustes,  pareillement fleurie.

Toutes deux tigrées, rousses, avec une ascendance indéterminée
.
Mais je n’ai jamais eu de chien. Je les aime bien mais pas au point de les assumer tous les jours, les sortir, les emmener en vacances n’est pas toujours facile.

J’espère que cette réponse te satisfera.





Je n'ai pas (encore) lu un de vos livres, mais je suis attentivement vos
réponses qui m'épatent par leurs détails.
En tout cas, je note "Angkor et les génies décapités", car aimant beaucoup
l'Asie, vous me donnez vraiment envie de découvrir ce livre.
Bon mois de... !

Nicole :

Merci Roz de ce petit commentaire. Je serais ravie que vous découvriez ce roman jeunesse et me donniez votre avis. Si vous aimez l’Asie vous allez vous y sentir comme un poisson dans le Mékong ! J

La découverte de l’Asie a été une expérience inattendue et extraordinaire. Quel lieu plus insolite que celui-ci pour y situer un roman d’aventures, emmener le lecteur dans un pays encore peu exploité pour ce genre de roman, en essayant de transmettre au plus juste  sa magie.
Plutôt que de mettre en scène l’éternelle Egypte, ses pyramides, ses momies et ses chambres mortuaires comme on le trouve souvent, j’avais envie de plonger le lecteur dans une ambiance de jungle, de temples, de petits serpents verts et de moines vêtus d’orange.

Le Centre Culturel Français  à qui j’avais rendu visite en 1995 se plaignait du peu de romans français qu’ils recevaient et avaient à offrir à leurs compatriotes. Je pense aujourd’hui que grâce aux romans numériques ce ne sera plus un problème. Et tiens, me voilà une idée… et si je leur faisais part de la sortie des Génies décapités !

Le Cambodge : J’y ai laissé une partie de mon âme. J’ai été conquise et séduite dès les premiers jours malgré l’état délabré du pays, mais plus que sa beauté, j’ai été atteinte par la sérénité ( apparente) qui habite les cambodgiens, ce désir d’oublier le passé pour renaître à la vie, et surtout de ne jamais se plaindre.

La  langue française ayant toujours été enseignée avant la guerre civile, mon contact en a été grandement facilité. Du moins par ceux qui osaient encore le parler librement et j’ai beaucoup apprécié les efforts qu’ils faisaient. Combien de fois n’a-t-on pas éclaté de rire sur les erreurs de traduction ou le mot à employer. Il me fallait bien des précisions pour donner une idée au plus juste de leurs coutumes, ou traduire des recettes de plats typiques. Et moi, je ne parlais pas un mot de khmer, juste compter jusqu’à dix et quelques phrases toutes faites avec un très mauvais accent pour essayer de me faire comprendre.

Je n’avais pas encore l’idée de ce roman jeunesse mais je voulais écrire un grand journal, surtout relater ma relation avec les femmes qui a été extraordinaire. Il est écrit, je n’ai pas renoncé, reste à trouver la maison qui accepterait ce genre de texte.

Et ce roman-journal  intitulé : Phnom Penh au cœur  commence par le poème que j’ai présenté dans l’ITV 2

A bientôt sur Bookenstock  si le cœur vous en dit.







Merci pour cette réponse Nicole :) Et oui, je te crois lorsque tu dis avoir le coeur serré en racontant cela. Car j'ai perdu énormément de chats (une route droite en pleine campagne où les gens ne limitent pas leur vitesse c'est juste l'horreur quand on a des chats), et je connais donc très bien ces souffrances.
Quoi qu'il en soit, tes chats ont eu une belle vie parmi ta famille, et maintenant tu as toujours leurs souvenirs.

En tout cas, tu as rendu mes yeux humides avec ces histoires !

Tiens, si le cœur t’en dit :


J'ai une petite question concernant ton avis sur les bloggueurs littéraires.
Bon, on aura compris que tu peux pas dire trop de méchantes choses hein, sinon c'est les mamies Phooka et Dup qui vont te tomber dessus :D

T’inquiète, je saurais me défendre ! J
Et puis,  si on invite un auteur pour lui faire des misères, il se sauve et laisse tout en plan. Ce serait bien dommage !


Mais globalement, que penses tu de la blogosphère littéraire ?

Nicole :

Alors je ne suis pas une folle de l’informatique et j’ai un bas débit ( zone blanche) qui me prive beaucoup de la curiosité et du plaisir d’aller fouiller dans les blogs que j’aime, et ça m’énerve au possible, mais je n’y peux rien, sauf déménager..

Je pense que les blogs sont un bon relais, même si tous les lecteurs ne fréquentent pas le même. D’ailleurs tous ne portent pas haut les mêmes genres de romans. D’où l’intérêt, quand on prend la peine de t’inviter,  de travailler deux mois en amont pour présenter tes romans, de te mettre entièrement à disposition, de répondre aux questions qu’on te pose et de parler à cœur ouvert.

L’angoisse pour les administratrices si l’auteur se défile au dernier moment ou traîne à envoyer ses réponses ! Vlan, tout le travail par terre ! Et quelle déception !

D’ailleurs les maisons d’éditions ont bien compris le rôle de la publicité que peut apporter un blog, d’où l’envoi de romans pour en faire une critique. Elles sont rarement mauvaises, et c’est un petit plus pour les auteurs qui ne peuvent pas toujours compter sur la publicité de leur maison d’édition. Donc, merci les blogs !.

Le blog est un échange, il ne peut fonctionner tout seul.
Il y a le blog et, d’une part les lecteurs, d’autre part  la rencontre avec un auteur, que l’on apprécie ou pas.  C’est le cas de ce blog car tous n’offrent pas cette rencontre qui le rend vivant et enrichit chacun. Parfois il conduit à changer d’optique, à inciter à découvrir, ou carrément à « condamner » l’auteur pour toujours. Grosse responsabilité !

L’un peut que difficilement vivre sans l’autre, sans auteur qui intervient, le blog ne serait plus qu’un banal échange  «  j’ai aimé tel roman, et toi ? » et une présentation des dernières sorties enrichie d’un avis.

En cela Bookenstock a complètement réussi ses rencontres avec les auteurs invités à se « déshabiller » et Phooka et Dup peuvent en être fières.

Est ce qu'en tant qu'auteur, tu penses que c'est une bonne chose, que les blogueurs aient au final un rôle de prescripteurs ?

De toute façon on ne peut s’y opposer et il faut vivre avec son temps. Avant, les magazines littéraires décidaient de sacraliser un auteur ou de le tuer net. Mais tous les lecteurs n’achetaient pas forcément le magazine. Avec Internet il suffit d’un clic pour lire l’avis des uns et des autres, et subir le même sort, davantage je pense.

J’espère simplement que les visiteurs de blogs seront impartiaux et attendront de lire avant de condamner, ce qui est le plus grave. Une réputation se démolit très vite et se rattrape difficilement.. Il y a aussi des blogs qui adorent critiquer ( dans le mauvais sens), ça leur donne une impression de toute puissance. Ma foi, je les laisse à leur conscience. Ce n’est pas parce que eux n’ont pas aimé que le bouquin est mauvais.

Que penses tu de ces auteurs qui s'en prennent aux blogueurs lorsqu'une critique certes négative, mais argumentée est publiée ?

Bon, c’est vrai que cela ne fait pas plaisir, et on peut le comprendre. Tu mets ton âme dans l’écriture et on te castagne ! Mais si on refuse la critique, surtout la mauvaise, qu’elle soit justifiée ou pas, il ne faut pas écrire et ne pas se faire publier. Il faut savoir faire face et en tirer les conclusions. Parfois cela te conduit à changer quelque chose dans ta façon d’écrire. J’ai eu de tels avis et j’ai essayé d’en tenir compte. J’ai la chance d’avoir trois relectrices qui ne me passent pas de pommade pour me faire plaisir, et je les remercie. La déception passée, j’y réfléchis et je me dis : « c’est pour mon bien »

Et puis pas de quoi avoir honte,  même les «  grands chouchous » ont leurs détracteurs.

Je suis allée lire ta critique sur les Génies décapités, et j’accepte le fait que ce ne soit pas «  ta tasse de thé ». Plus que l’aveu que tu n’avais pas très aimé ce genre, et de cela tu as entièrement le droit, tu as su mettre en valeur l’écriture, la richesse de la documentation, le fait que tu te sois transportée au cœur du roman grâce à tout cela. Hé bien, je ne suis pas déçue. Si j’avais lu :  ce roman est nul, mal écrit, on voit bien que l’auteure ne s’est pas foulée pour sa doc, on s’est ennuyé comme pas deux tout le long du roman,  je me serai posé des questions. Mais ça n’a pas été le cas et je te remercie. Cette critique faite sans animosité ne découragera pas un autre lecteur d’aller le découvrir si son goût est différent du tien.

Les récentes rencontres avec des médiathèques me rassurent, les rayons sont archi remplis de romans jeunesse Fantasy. Trop à leur avis,  et beaucoup d’auteurs se jettent avec plus ou moins de succès dans ce genre pour « être dans le coup ».

Mais tous les jeunes lecteurs ne sont pas forcément adeptes de ce genre. Certains aiment aussi le style « club des cinq » auquel pourrait se référer Les génies décapités et le moins qu’on puisse dire,  c’est que cela manque dans le choix proposé. Il en faut pour tous les goûts. Emmener un jeune lecteur dans la jungle cambodgienne, parler d’amitié entre trois ados et leur faire vivre une petite aventure n’a rien de forcément démodé. Ne pas écrire du fantasy n’est pas  péjoratif.
 Le principal est que ce lecteur aura pu se projeter dans l’histoire «  très terre à terre » comme tu l’as dit. J et passer un bon moment.

D’ailleurs, Dup et Phooka le savaient. Présenter mes romans qui sont à l’opposés des genres plébiscités dans Bookenstock était comme un challenge. Pas du perdu d’avance mais presque.  Leur ouverture d’esprit et la confiance qu’elles avaient en leurs blogueuses «  fantasy - thrillers » pour  faire l’effort d’«  au moins lire et en parler » ( oui, oui, c’est bien de vous tous dont je parle…) ont permis ce petit dérapage à leur catalogue. Il m’aura quand même donné l’opportunité, et je les en remercie,  de toucher toutes sortes de lecteurs. Et peut-être d’en tenter quelques-uns de découvrir, Les génies, mais aussi Le ravin des anges, et Les trois madeleine.

Se colleter à des lecteurs que l’on ne connaît pas donne une idée de la perception qu’ils en ont et pas forcément celle qu’on imagine.  Quant à l’opinion des amis…difficile de s’y fier : soit ils sont sincères en nous disant que c’est bien, et là du coup on doute, soit ils deviennent de véritables petites peaux de vache, tant ils sont jaloux de ne pas savoir en faire autant et se font un point d’honneur de nous désappointer. Oui, oui, ça existe !

Bref, la blogosphère littéraire, t'en penses quoi ?!

Elle a son rôle sans être forcément déterminante pour le succès d’un auteur. Elle tient au courant des dernières sorties, fait partager un avis, et si elle sert aussi bien les lecteurs que les auteurs ce sera une belle invention !




Nous remercions Nicole pour la richesse et la longueur de ses réponses. 
Nous annonçons donc l'ouverture d'un tome 4 pour la suite ;)


3 commentaires:

Marion a dit…

Merci pour cette réponse Nicole :) Et oui, je te crois lorsque tu dis avoir le coeur serré en racontant cela. Car j'ai perdu énormément de chats (une route droite en pleine campagne où les gens ne limitent pas leur vitesse c'est juste l'horreur quand on a des chats), et je connais donc très bien ces souffrances.
Quoi qu'il en soit, tes chats ont eu une belle vie parmi ta famille, et maintenant tu as toujours leurs souvenirs.

En tout cas, tu as rendu mes yeux humides avec ces histoires !

J'ai une petite question concernant ton avis sur les bloggueurs littéraires.
Bon, on aura compris que tu peux pas dire trop de méchantes choses hein, sinon c'est les mamies Phooka et Dup qui vont te tomber dessus :D
Mais globalement, que penses tu de la blogosphère littéraire ? Est ce qu'en tant qu'auteur, tu penses que c'est une bonne chose, que les bloggueurs aient au final un rôle de prescripteurs ?
Que penses tu de ces auteurs qui s'en prennent aux bloggueurs lorsqu'une critique certes négative, mais argumentée est publiée ?

Bref, la blogosphère littéraire, t'en penses quoi ?!

Didi a dit…

Bonsoir Nicole, bonsoir les filles : Phooka et Dup'
Je pointe le bout de mon nez alors que se profile le tome 4 de l'interview de Nicole. C'est vrai que je connais Nicole depuis pas mal de temps maintenant (depuis 2006 je crois :-)et que sur le coup je n'avais pas de questions.
Je suis une de ses lectrices et amie et nous avons partagé beaucoup de bons moments et moi en tant que lectrice j'ai aimé sincèrement son univers et son écriture poétique qui sait mettre en avant dame nature et aussi le caractères de personnages forts. Mon livre chouchou de Nicole est "La pierre du diable"
Mais je ne suis pas là pour évoquer mon ressenti et ma liaison avec Nicole mais bien pour poser une question.
La voilà :

Tu t'es lancée dans le numérique et j'en suis heureuse même si je ne suis pas munie de tablette et que par conséquent je n'ai pas trop envie de lire un roman sur mon écran d'ordi...

Ainsi comment se passe la promotion de tes nouveaux livres en éditions numériques lors de ta participation à des salons et fêtes du livre ?
N'y a -t-il pas une certaine frustration à ne pas présenter un livre "objet" à ses lecteurs et à en faire une dédicace ?

Très amicalement chère Nicole.

Bisous et bon WE à tous !

Dup a dit…

ATTENTION, EN RAISON DES PROCHAINES VACANCES DE L'AUTEUR, CE MOIS2 SERA CLÔTURÉ LE 20 JUIN.

LES QUESTIONS PEUVENT CONTINUER A ÊTRE POSÉES JUSQU'AU 18 INCLUS.