jeudi 24 novembre 2016

NOUS ALLONS MOURIR CE SOIR de Gillian Flynn





Éditions Sonatine
60 pages
7 euros


4ème de couv :

« Quelqu'un vous ment. On dirait que vous allez devoir choisir à quelle histoire vous accordez votre foi.
Qu'est-ce qui vous rassurerait le plus ? »


L'avis de Dup :

Non, vraiment, mon cerveau n'est pas fait pour le format nouvelle. Même lorsque celles-ci sont encensées par la critique, Nous allons mourir ce soir a quand même remporté le prix Edgar Allan Poe l'an dernier !

Cependant n'allez pas croire que je n'ai pas aimé cette lecture, loin de là ! Je l'ai même lu deux fois en laissant décanter ma première lecture pendant une dizaine de jours avant d'être à même de vous en parler. Et les deux fois, j'en ressors avec une immense frustration. Même en connaissant la chute, je n'avais pas envie que cela se finisse déjà.

Je n'avais encore jamais lu de Gillian Flynn, oui, je sais, honte à moi... j'en ai pourtant deux dans ma bibliothèque. J'ai été cependant subjuguée par sa plume et son aisance à nous faire pénétrer dans son intrigue. En à peine 60 pages elle a su me faire adhérer à ses personnages et surtout à me faire angoisser comme pas possible. Avec une écriture simple et fluide, des dialogues concis et efficaces, elle va droit au but.

Cette nouvelle se découpe grosso modo en trois parties. 
Dans une première partie nous apprenons à connaître la narratrice. Gillian Flynn distille alors un humour ironique pour nous décrire son métier de branleuse professionnelle. Si, si, dans le sens premier du terme. D'ailleurs elle va devoir bientôt changer d'activité, victime d'une tendinite chronique du poignet bien handicapante ! :))
La deuxième partie sera sa reconversion en "soutien psychologique" pour personne en détresse. Elle s'invente une capacité à lire des auras sur les gens, les lieux. Et c'est ainsi qu'elle va rencontrer Suzan Burk qui a quelques soucis avec son manoir, mais également son beau-fils. Et là, Gillian Flynn installe le malaise.
La troisième partie sera la chute, qui arrive bien trop vite à mon goût, mais qui je dois dire est ciselée à la perfection. Je l'ai beaucoup plus appréciée à ma seconde lecture d'ailleurs, l'esprit moins pollué par la frustration. Un final déstabilisant car il nous fait, en très peu de pages, basculer d'une option à l'autre, pour finalement nous laisser sur la plus improbable...mais cependant possible. 

Du grand art, vraiment !
Le tout emballé dans une superbe couverture cartonnée avec une illustration particulièrement adaptée. 
Il ne me reste plus qu'à dépoussiérer mes deux autres romans de cette auteur que j'ai depuis une virée aux Quais des polars il y a quelques années... 2013 !



2 commentaires:

Boom a dit…

Je le note il a l'air au top !! :D

Pierre FAVEROLLE a dit…

Salut Dup; du grand art, tu as tout dit. Cette nouvelle, trop courte, c'est le pied intégral. Je ne suis pas fan non plus des nouvelles, mais celle-là est TOP ! BIZ