jeudi 19 janvier 2017

IL Y A UN ROBOT DANS LE JARDIN de Deborah Install






Éditions Super 8
352 pages
18 euros


4ème de couv :

Robot, mais pas trop.

Ben est peut-être en train de laisser passer le train de sa vie. Vivant sur l’héritage de ses parents, il regarde, impuissant, sa femme avocate s’éloigner de lui. Loser ?

Et puis, un matin, Ben trouve un robot dans son jardin. Un adorable petit machin de ferraille qui, assis dans l’herbe, contemplant des chevaux, éprouve toutes les peines du monde à expliquer ce qu’il fabrique ici. « Débarrasse-nous de ce truc ! » exige sa femme en substance. Mais, pour une raison qu’il a du mal à s’expliquer lui-même – et au moment où Amy, à bout de patience, a décidé de demander le divorce –, Ben s’embarque avec Tang dans une quête à travers tout le pays afin de ramener le robot à son propriétaire. Tendre et malicieux, drôle et manipulateur, Tang apprend vite. Et si, sous le vernis écaillé de l’intelligence artificielle, se cachait un vrai cœur ? Et si, au bout du chemin, Ben trouvait bien plus que ce qu’il pensait chercher ?


L'avis de Dup :

Décidément, je suis dans ma période SF, et cette fois-ci, bien malgré moi. Soit, il y a robot dans le titre, mais en lisant la 4ème de couv, je ne m'attendais pas du tout à un univers futuriste comme le décrit l'auteur. Pour moi, ce robot n'était qu'un jouet déclencheur... 

Erreur, Tang, car c'est ainsi qu'il sera baptisé, est un robot qui parle, pense, réfléchit et tire des conclusions de ses réflexions avec une logique somme toute binaire, mais imparable la plupart du temps. Et surtout ne faite pas l'erreur de le comparer à un androïde car il se fâcherait et irait bouder dans son coin. Dans le monde où évolue Ben, et Amy sa femme, les androïdes sont partout. Chaque foyer en possède au moins un, sauf les réfractaires comme Ben justement. Ils sont programmés pour les tâches ménagères, excellents dans leur rôle.

Tang lui n'est qu'un tas de ferraille pas rouillé mais presque, qui donne plus à penser à un assemblage vite fait, mal fait. Et donc son cylindre principal contenant sa source d'énergie est fissuré, fuit et ses jours sont menacés. Ben quant à lui est le gentil looser qui se laisse porter par la vie, dont la philosophie est plutôt "acuna matata". 

On ne sait quelle alchimie se créé entre ces deux là, mais toujours est-il que Ben qui n'a jamais rien fait de positif dans sa courte vie (il a la trentaine, à l'aulne de ma presque soixantaine, oui, c'est court!), décide de tout laisser tomber et partir à la recherche du créateur de Tang. Enfin, quand je dis tout laisser tomber, il n'y a plus grand chose à laisser tomber : Son métier ? Il n'en a pas, il vit de la fortune de ses parents décédés. Sa maison ? Il estime qu'elle est à ses parents. Sa femme ? Elle vient de partir en claquant la porte.

Ce roman est donc la quête de Ben qui va le mener aux Etats-Unis, en Californie, puis à Tokyo au Japon et enfin en Polynésie à Manau, avant un retour au bercail, c'est-à-dire en Angleterre. C'est un récit déroutant de naïveté ! Le fait de se prendre en main et d'avoir charge d'enfant de robot va faire grandir notre Ben et s'interroger sur sa façon d'être et de vivre. Et de fait, le comportement de Tang est vraiment comparable à celui d'un tout jeune enfant : apprentissages de base, découvertes naïves, caprices, espiègleries, tout y passe. 

Seulement le côté attendrissant qui aurait dû s'emparer de moi (et qui s'est emparé de beaucoup d'autres) a été complètement occulté par le langage de Tang. Tout dans ses attitudes font qu'on pourrait l'assimiler à un enfant, sauf sa façon de parler. Est-ce dû à un problème de traduction ou une volonté délibérée de l'auteur, mais ce parlé "petit-nègre" m'a exaspérée.
Un petit exemple :
- Tang vouloir voir poisson.
- Je croyais que tu détestais l'eau ?
- Ici, eau pas pareille. Eau très jolie.
- Tang, je suis désolé, mais tu ne peux pas faire de la plongée.
- Pourquoi ?
- Tu risquerais de rouiller.
- Aluminium pas rouiller.
- Tu risquerais de couler alors.
- Non. Tang flotter.
Il possède un vocabulaire aussi étendu que celui d'un adulte, mais l'absence de pronom, de conjugaison créé un décalage qui pour ma part a été désagréable. Je devais être dans un état d'esprit négatif du coup car je dois avouer que je n'ai pas apprécié non plus la chute de ce roman que j'ai trouvé gnan-gnan et prévisible. Bref, voilà donc un roman que je n'ai pas spécialement apprécié, et je précise bien que ce n'est pas parce que c'était de la SF ! Je pense cependant qu'il plaira à beaucoup de monde, il suffit juste d'être capable de passer outre ce parlé, et beaucoup l'on déjà fait. Allez donc voir l'avis de Lune, pour vous en convaincre.

2 commentaires:

Boom a dit…

Pour ma part je suis extrêmement tentée de le découvrir :D

Acr0 a dit…

Ah tu fais bien d'indiquer ce langage car c'est typiquement un élément qui pourrait me faire décrocher de la lecture. Tant pis, ça arrive que livre et lecture n'aient pas déclaré leur amour réciproque à la fin d'une lecture ;)