lundi 9 janvier 2017

JE SAIS PAS de Barbara Abel




Éditions Belfond
430 pages
19,90 euros


4ème de couv :

Le jour de la sortie en forêt de l'école maternelle des Pinsons, la petite Emma disparaît. Son institutrice Mylène finit par la retrouver à la nuit tombante dans une cavité. Piégée à son tour, l'institutrice parvient à hisser la fillette sur ses épaules, laquelle s'échappe et court rejoindre le groupe. Mais Mylène reste introuvable et Emma ne sait pas indiquer où se trouve sa maîtresse.


L'avis de Dup :

Cela fait une éternité que j'ai dans ma PAL Derrière la haine et Après toi et que je veux découvrir cette auteur. Alors pourquoi avoir jeté mon dévolu sur son dernier paru ? Non, je ne la ferai pas, elle est trop facile, et en plus je sais pourquoi : cette couverture qui à la fois m'attire et me glace. Cette jolie frimousse à qui on ne donnerait pas forcément le bon Dieu sans confession... oui, je voulais savoir.

Et la première chose que je peux vous dire c'est que cette couverture est on ne peut mieux adaptée au récit de l'auteur. De Dieu ! Je ne pensais pas qu'un jour un auteur arriverait à me faire haïr avec autant de force une gamine de cinq ans. Et cette phrase "Je sais pas"... un cauchemar, une envie de coller des baffes !

La deuxième chose sera un conseil : prévoyez du temps devant vous si vous entamez cette lecture, sinon c'est nuit blanche assurée. L'intrigue à tiroirs, les rebondissements, le stress et l'écriture fluide de l'auteur en fait un livre impossible à reposer une fois commencé.

La troisième chose c'est que je suis ravie de rajouter à ma longue liste d'auteur-à-suivre-impérativement une Barbara Abel qui sait décortiquer à ce point la psychologie de ses personnages. On connait intimement les états d'âmes de chaque protagoniste de cette histoire. Tout semble démarrer de façon banale. Une sortie scolaire de maternelles en lisière de forêt, une enfant s'égare, trois adultes sur cinq encadrant cette sortie partent à sa recherche. La gamine est retrouvée, pas sa jeune maîtresse (cf résumé au-dessus). Deux familles confrontées à la disparition de leur enfant et dont les intérêts se croisent et s'entrecroisent. Je n'en dirai pas plus sous peine de spoiler. 

Chacun, soumis à une pression insoutenable révèle des facettes insoupçonnées, les masques tombent. Plus on avance dans le roman et plus les secrets, les non-dits pèsent, augmentent la suspicion puis l'aversion que l'on peut éprouver pour chacun des personnages. C'est la première fois que j'adhère complètement à une histoire alors que tous les personnages sont éminemment détestables ! Et ça, je peux vous dire que c'est un sacré tour de force, car c'est le plus souvent rédhibitoire chez moi.

On pourrait dire également que les thématiques creusées par l'auteur sont elles aussi banales : les relations parents-enfants, les relations de couple. Mais il faut vraiment avouer que l'intrigue développée exacerbe la donne et ces sujets "bateaux" deviennent primordiaux. Cela devient le pilier central de ce roman et c'est traité de main de maître.

Je voulais savoir, et bien j'ai su ! Je ressors glacée de cette lecture, frigorifiée par l'intrigue déroulée par Barbara Abel, par la noirceur de ses personnages comme si je m'étais rapprochée trop près de cette vitre givrée derrière laquelle se tient cette gamine. Je sais également que je peux maintenant faire confiance à cette nouvelle plume (pour moi) et passer outre les couv "pourrites" des deux autres romans déjà cités. Oui, j'avoue que je les trouve repoussantes et fades. Je sais pas est un coup de coeur pour moi.



Sixième thriller pour le challenge de la Licorne


6 points
hiraaaaaaa !
Ah non, 5 points, elle est belge la dame, pas française :P



3 commentaires:

Zina a dit…

J'ai pas ressentie autant d'antipathie que toi pour la gamine. Même si c'est sûre qu'elle est pas très sympathique, et qu'elle aurait pas dû faire ce qu'elle a fait au début, j'ai trouvé qu'elle était surtout manipulée par les adultes.
Ceci dit, aucun des personnages ne m'a paru vraiment sympathique non plus. Que ce soit l'enfant, les parents ou l'instit.
Mais j'ai beaucoup aimé la toute fin, le parallélisme.
En tout cas tu peux foncer sur les autres, ils sont encore meilleur ;) (et moi j'aime beaucoup la couv' de Derrière la haine, très emblématique avec ses nuages noirs).

Dup a dit…

Peut-être qu'une fois lu, la couv de Derrière la haine me parlera plus ?!?
Ce sera mes lectures de vacances je pense, les moments où je pioche dans ma PAL perso :)

Nahe a dit…

Je dois moi aussi découvrir cette auteure, je vais sans doute me laisser tenter à ta suite...