mardi 29 août 2017

[Audio] SURTENSIONS de Olivier Norek







Auteur(s) : Olivier Norek
Durée : 12 h 11 min 

Version intégrale | Livre audio

Date de publication :01/12/2016
Éditeur : Audible Studios


Le pitch :


Cette sœur acceptera-t-elle le marché risqué qu'on lui propose pour faire évader son frère de la prison la plus dangereuse de France ? De quoi ce père sera-t-il capable pour sauver sa famille des quatre prédateurs qui ont fait irruption dans sa maison et qui comptent y rester ? Comment cinq criminels (un pédophile, un assassin, un ancien légionnaire serbe, un kidnappeur et un braqueur) se retrouvent-ils dans une même histoire et pourquoi Coste fonce-t-il dans ce nid de vipères, mettant en danger ceux qui comptent le plus pour lui ? 


Des âmes perdues, des meurtres par amour, des flics en anges déchus : la rédemption passe parfois par la vengeance... Olivier Norek pousse ses personnages jusqu'à leur point de rupture. 
Et lorsqu'on menace un membre de son équipe, Coste embrasse ses démons.





Olivier Norek achève sa trilogie sur Coste avec un uppercut géant qu'il assène à ses lecteurs. Quelle puissance ! Ce n'est pas pour rien que ce roman a reçu le Prix Le point du polar européen 2016.

Mon écoute estivale s'achève donc en beauté : Juin / Code 93, juillet / Territoires et août / Surtensions. Inutile de vous dire que cet auteur est arrivé au panthéon de mes préférés en matière de polar/thriller. Je l'annonce de suite, ÉNORME COUP DE COEUR.

Ce troisième volet démarre bille en tête avec une succession de chapitres courts qui plonge le lecteur dans l'univers carcéral du centre pénitencier de Marveil, avec ses drames, sa violence. Olivier Norek a le chic pour nous brosser en quelques lignes seulement des personnages étoffés, profonds, émouvants, alors même qu'ils ne s’avéreront que secondaires dans ce roman. Ce début m'a pris aux tripes immédiatement et j'avais bien du mal à déglutir. Pauvre Nano. J'ai pensé très fort à mon polar/thriller préféré de tous les temps : Meurtres pour rédemption de Karine Giebel...

La première partie s'achève, on quitte Marveil et on retrouve Coste et son équipe. Ils vont avoir à gérer une affaire d'enlèvement avec demande de rançon, alors que le commissaire Damiani, supérieure hiérarchique directe de Coste, part à la retraite. Elle sera remplacée par un plus jeune, plus ambitieux, plus intrusif dans le travail de ses équipes. Un grain de sable dans la mécanique huilée de la team Coste, l'équipe Crime 1. Les responsables seront coffrés, dont un à Marveil, mais la Crime 1 est amère car l'otage, un jeune gars de dix-neuf ans, a été exécuté.

La troisième partie n'aura elle aussi aucun rapport avec l'affaire de Coste. Puis vient la quatrième partie intitulée à juste titre L'effet papillon. Et c'est là que l'on réalise l'ampleur des intrigues menées par Olivier Norek. Les fils ténus qui les relient vont s'enchevêtrer, interagir et un effet boule de neige s'enclenche. Je n'en dirai pas plus si ce n'est qu'il sera monumental.

Plus thriller que polar, ce roman est "inlâchable" une fois commencé. Il épate son lecteur par la finesse de sa construction, par la subtilité de ses intrigues. Il le secoue par son ambiance sombre et violente, Norek n'hésitant pas à sacrifier ses personnages. Des personnages auxquels on s'est attaché bien sûr, et implacablement il nous broie le coeur. Car c'est bien là le véritable son point fort. Ces personnages de la Crime 1 on ne peut que les aimer, en perdre un c'est comme perdre un membre de sa famille. Le final est explosif et m'a fait pleurer à chaudes larmes. Même s'il n'y avait que des sapins autour de moi pour partager mes émotions, j'avais bien l'air d'une cruche à pleurer toute seule en rando...

Malgré la violence et la noirceur bien réelle de ce troisième opus, il ressort de ce roman une profonde humanité qui touchera n'importe quel lecteur. L'écriture fine et puissante de l'auteur nous transporte sans répit, son humour tombe toujours pile poil quand il faut pour nous faire décompresser. Les piques contre les dérives de notre société restent présentes mais beaucoup plus ténues que dans les deux précédents. L'aspect psychologique de ses personnages est à son summum. Une réussite, vraiment !!!



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