samedi 31 mars 2012

Le mot de la fin de Nicolas Sker








-           Tiens vl’a tes pelures, rhabille-toi. C’est terminé.
-         Oh bonjour Dame Dup. Comment allez-vous aujourd’hui ? Vous êtes ravissante. Votre nouveau martinet est parfaitement assorti au crochet de boucher avec lequel vous m’avez chatouillé hier.
-          Hey t’as pas compris Sker ?  C’est l’heure de déguerpir. C’est fini, t’es plus la star du mois.
-          Mais…je…non, je ne veux pas. Je suis bien ici.  Vous m’aimez, je vous aime, pourquoi ?
-          Et merde… Phooka ! Y’en a un autre qui nous fait le coup du syndrome de Stockholm. Qu’est-ce qu’on fait ?
-          Eclate lui le dernier tome de Chattam sur la tronche, ça va le faire réfléchir.
-          Attends, il me fait de la peine, tu verrais sa tête, on dirait une pub contre les abandons d’auteurs pendant l’été. Je ne peux pas faire ça.
-          Bon j’ai une idée mais ça va être violent. J’arrive.
-          Tu vas faire quoi avec cette feuille ?
-          Je vais lui relire un ou deux passages de la critique que j’ai faite sur son bouquin. Tu vas voir qu’il va vite remballer ses crayons de couleur l’artiste.
-          Bon bah c’est gagné, il s’est évanoui. Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
-          T’as toujours tes deux cochons ?
-          Laisse tomber, ils sont végétariens.
-          Vu la petite fleur que c’est, ils y verraient que dalle. Mais bon, c’est pas mes bêtes.
-          Bon, on va faire simple, on va le foutre dehors et puis il retrouvera bien le chemin. Allez un, deux, trois…
-          La vache, comment ça se fait qu’il pèse comme un âne mort, il est tout maigre ?
-          Bah on l’a bien chargé quand même en un mois…
-          Pas faux.
-          Et au fait, on lui a pas dit pour le...
-          Et bah ça lui fera une surprise : Book en stock forever tatoué sur la fesse gauche, ça c’est la classe. Allez on ferme ! Il y a Nadia Costes qui ne sait pas encore ce qui l’attend.
BLAM
-          Hey attends, il y a un truc d’écrit par terre.
-          En plus il nous a salopé la cabane !

-          Ecoute, « Chères Dup et Phooka. Merci mille fois pour cet accueil chaleureux et la gentillesse avec laquelle vous m’avez présenté à vos amis dévoreurs de livres et d’auteurs. Tous partagent deux très grandes qualités : la franchise et la capacité de l’exprimer sans méchanceté. C’est rare et précieux. Je fais référence aux critiques qui ont été écrites sur le Premier Crâne et qui me sont réellement enrichissantes alors que j’écris mon prochain roman. Je vais vraiment faire en sorte de corriger ces erreurs et de cultiver ce qui a plu pour offrir le meilleur de ce que je peux donner. Mais je fais aussi référence aux interventions dans le cadre du débat : un thriller doit-il être glauque, gore et violent pour être un succès ?  Je ne m’attendais pas à des confessions aussi directes et honnêtes, loin du « littérairement correct ». Je dois avouer que certains témoignages m’ont enrichi sur la différence entre ce que l’on est dans la vie et ce que l’on aime comme divertissement.  Une conclusion suite aux très nombreux échanges et ressentis de chacun : vous avez tous besoin d’une bonne histoire avant tout. C’est rassurant. Le reste, on ne tranchera jamais, c’est affaire de goût. …Cela dit,  je reste convaincu qu’il y a encore quelque chose à creuser dans l’évolution des mentalités et ce goût pour les crimes particulièrement inventifs…Je n’ai pas la réponse et si j’en ai, elle manque d’une réelle vision historique. Bref, ça pourrait faire l’objet d’un livre. Encore merci pour tout. Pour le tatouage aussi. Cette petite marque d’attention m’encourage à me promener en string sur la plage. En espérant que vous trouverez rapidement celle que je vous ai laissée à mon tour pour briller cet été en maillot de bain. Amicalement. Nicolas Sker »

-          Le fumier ! Vas-y, baisse ton falzar Dup.
-          Alors il a écrit quoi ?
-          Oh le saligot !
-          Tu te fous de moi ? Il a tatoué quoi ?
-          T’as pas envie de savoir. Mais c’est drôle...




Fin et bilan du Mois2 SKER


C'est toujours très désagréable de rédiger ces billets de fin je trouve.
Après un mois à se côtoyer, à échanger, on a l'impression de dire adieu à un ami :((
Mais on va en garder des souvenirs... euh longtemps ! :))


Alors, le bilan de ce Mois2 pas comme les autres avec son débat qui fut riche et mouvementé a donné :

DÉBAT :
Pour relire les échanges du débat : Faut-il  être sordide, glauque et gore pour faire un thriller à succès ?
C'est ici : Débat 1 et Débat 2

INTERVIEW :
Pour relire les échanges moins ciblés dirons-nous, c'est l'interview participative de Nicolas

CHRONIQUES :
Le partenariat des Editions Michel Lafon sur Le premier crâne 



a apporté son lot de chroniques :


et d'autres par effets "boule de neige" :)


Et maintenant je lui laisse la parole pour le mot de la fin, vous comprendrez aisément nos échanges de souvenirs durables ! :))

vendredi 30 mars 2012

Le prochain roman de Pierre Pevel se précise à l'horizon !


Ce scoop, pioché chez Elbakin , eux-même ayant pioché chez Bragelonne  :))

Voici la couv pour l'instant prévue :


Le pitch ?
Vous le voulez vraiment ?
Bon, le voici... débrouillez-vous ! :))


The High Kingdom is facing its darkest hour. Its King has been weakened by illness and many are discontent with the Queen’s regency. As rebellion rumbles throughout the land, new threats are massing forces at the realm’s borders.
Desperate, the King decides to free Lorn, who has spent the past year locked away on trumped-up charges in the citadel of Dalroth. Acting on the advice of a mysterious emissary of the Dragon, he dubs Lorn ‘Knight of the Onyx Throne’, making him the upholder of royal authority.
Lorn accepts the King’s mission but also hunts those responsible for his imprisonment. Reinstating the Onyx Guard, a once-powerful elite force, he intervenes in time to avert a war and becomes a new figure of hope for his people. But some take a dim view of his growing popularity and influence, and they are busy plotting his downfall.
If he foils his enemies, will he assume the role of champion that the Dragon’s Council of Emissaries have been seeking, the one capable of facing the Black Prince ? He must first confront an evil that gnaws at him ever since he was exposed to the Obscure at Dalroth, which now threatens to overwhelm him.

Moi, j'attends le retour de ma traductrice officielle hein ! :P



Nos coups de coeur de mars 2012




(et donc sélectionnés pour le GpP 2012)



COUPS DE CŒUR SFFF









COUPS DE CŒUR Thriller/Polar







COUPS DE CŒUR YA/Jeunesse:



Jack Spark 2 sort en poche le 20 avril !



Chez Gallimard poche, collection Pôle Fiction



Pour en savoir plus:
et

Le Mois de Victor Dixen:

Partenariat Le Mois de Frédéric Mars: les résultats



On a du faire des choix pour essayer de contenter le max de participants. On espère que tout le monde sera content ...Il y avait 5 ex de chaque de prévu, mais Dup et moi on a des fonds de tiroirs garnis, donc en fait ce sera 6 Non Stop et 7 Ecriveurs.

 et
 Micelnat pour Bookenstock

recevront




(il est magnifique ton nouveau blog Maxoo)
Chica Nessita

recevront



N'oubliez pas de nous dire quand vous recevez le livre et de nous donner le lien de votre chronique.

LE "JOURNAL INFIRME" de Clara Muller de Karim Madani



Éditeur : Sarbacane / Colletion Exprim’
Date de sortie : 4 janvier 2012
269 pages
15,00€ 




Présentation de l'éditeur:


Nom : Muller.
Prénom : Clara.
Age : 16 ans et des miettes.
Adresse : Paris, Ville Haute.
Epoque : le futur (2015).
Mail :borderline125(c)gmail.com.
Lycée : Guillaume Apollinaire.
Situation générale : Bizarre, étrange, fêlée. Situation particulière : Fille Frappée d’Opprobre (PFO).
Bande-son : Alice in Mains, Marilyn Manson. Films cultes : Requiem For A Dream, Orange mécanique.
Quand vous aurez ce journal en main, je serai déjà morte.


Avis de Phooka:

Voilà bien un livre étrange.
Présenté sous la forme d'un journal intime qui permet au lecteur de suivre Clara Muller, une ado de 16 ans, paumée comme il se doit.
Étrange sensation que d'être dans sa tête pour le meilleur et pour le pire.
Gamine bizarre, révoltée, mal dans sa peau. Un archétype d'ado quoi, un peu caricatural certes, mais sans doute assez bien vu.
Lycéenne, elle ne fait pas partie des belles nanas blondes à gros seins et elle le vit très mal. Mais si elle n'en fait pas partie est-ce vraiment de la faute des autres ou de la sienne? Elle aime être à l'écart en quelque sorte. Être différente.
Clara habite dans la partie huppée de Paris à une époque (2015) où la capitale est scindée en deux parties: la ville haute et la ville basse.
Franchement peu importe cette date, car ce qui se passe avec Clara est tout à fait actuel.
Arrive Karin, une fille de la ville basse, qui plait immédiatement à Clara, car Karin est comme elle : à part.
Elles vont devenir les meilleures amies, mais aussi les meilleures ennemies. elle vont fusionner, partager leurs angoisses et leurs problème existentiels. Jusqu'à l’extrême ...
Étrange sensation vraiment que ce journal. On le lit, on le dévore, on sait pertinemment comment ça va finir. Mais une fascination perverse s'installe. Le lecteur est scotché. Sans compter que la présentation du livre est franchement fabuleuse. Des dessins, des annotations "à la main". On a l'impression d'avoir un vrai journal en main. La langage y est bien sûr souvent vulgaire, mais pas sans raison. C'est une ado qui écrit, c'est donc du vocabulaire d'ado. C'est souvent glauque, voire malsain et en tout cas dérangeant.
Maintenant, j'ai personnellement un gros problème avec ce roman. Il est clairement destiné à un public d'ado, mais je ne pense pas que je le conseillerais à des ados. Car la fascination qui s'exerce à sa lecture est franchement perverse, voire malsaine. Je ne dis pas que tous les ados qui le liront, auront envie d'agir comme Clara, mais il n'est pas exclu non plus que cette fascination ait des effets négatifs sur certains. L'idéal serait s'en faire une lecture collective et commentée, histoire que certains ne se prennent pas pour des Clara en puissance. Ca peut faire un débat passionnant !
Et je le conseillerai sans aucun doute aux parents qui peut être, à travers le destin de Clara , comprendront un peu mieux le mode de pensée de certains jeunes.
En tout cas, en ce qui me concerne, c'est une lecture que je ne suis pas prête d'oublier.

Exprim est clairement un éditeur à suivre car leur ligne éditoriale est peu commune.

jeudi 29 mars 2012

BEYONDERS de Brandon Mull


Tome 1 : Vers l'autre monde


Editions Nathan
548 pages
??? euros
A paraître le 5 avril 2012


Résumé :

Jason aurait pu être un garçon comme les autres mais il se retrouve accidentellement projeté à Lyrian, un empire soumis au règne cruel du sorcier Maldor. Il comprend très vite, que la seule façon de rentrer chez lui est de renverser ce terrible despote grâce à un mot magique. Le voilà désormais face à son incroyable destin : être le héros qui devra sauver ce monde en péril !



L'avis de Dup :


Depuis le temps que Phooka me rabâche les oreilles avec sa fabuleuse série de Fablehaven ( le I, le II, le III ) qui s'inscrit régulièrement dans les Coups de coeur, je ne pouvais que sauter de joie lorsque les éditions Nathan m'ont proposé de lire Beyonders, la nouvelle saga de Brandon Mull.

J'avoue avoir été décontenancé par le début de ce livre que je trouvais un peu trop jeunesse. Tout me semblait un peu "gros" à avaler. Notamment le passage de Jason vers Lyriam... avalé par un hippopotame du zoo dans lequel il travaillait pour se faire un peu d'argent de poche. De même, ce nouveau monde moyen-âgeux me laissait dubitative au début du récit. Les différences en était juste des variances touchant à la flore et à la faune, mais celles-ci étaient minimes... AU DÉBUT !

C'était sans compter sur l'imagination débordante de cet auteur. Plus on avance dans le récit et plus on tombe des nues. Aussi bien dans les décors que dans les pièges que ces lieux proposent. Juste un exemple pour vous donner l'eau à la bouche. Le lac maudit, en haut d'une montagne, dans un cratère. Il semble être rempli d'une immense pâte à crêpes faite avec des oeufs pourris vu l'odeur. Rien ne flotte à sa surface, pire, si vous y mettez un doigt de pied, il vous absorbe avec une succion bien plus forte que des sables mouvants. En revanche, si vous tapez dessus, sa surface se comporte comme si c'était une dalle en béton ! Trop fort !!!

Mais la palme de l'imagination, je la décerne dans la création des différentes "races" qui peuplent l'univers de Lyriam. Je ne veux pas vous en parler pour vous laisser découvrir ça, mais franchement cela vaut le détour. C'est juste énorme dans le concept comme dans l'utilisation de ces... euh, facultés hors-normes !

De même, la quête que doit mener Jason me semblait au début bien futile, même si le vrai but était pour lui de trouver une solution pour revenir chez lui, sur Terre. Les énigmes qu'il avait à résoudre bien légères... mais pareil, c'était AU DÉBUT !  Car petit à petit cela se corse et toutes les grandes valeurs sont abordées : l'amour filial, l'amitié, la loyauté, le courage. Beaucoup de pièges de l'adolescence et notamment la drogue est expliquée de façon très subtile et devrait avoir un bel impact sur nos têtes blondes.

Les personnages prennent de plus en plus de profondeur au fil du récit. Même si Jason est le principal, Sarah, Beyonder elle aussi, m'a beaucoup plu. Débarquée en même temps que Jason sur Lyriam, mais venant de l'autre côté des Etats-Unis, elle n'a d'autres solutions que de suivre Jason en espérant trouver avec lui la solution pour rentrer chez elle. Ces deux là sont vraiment différents, mais se complètent tellement. Quant à Ferrin, alors lui, c'est l'ami qu'on rêverait d'avoir... et pourtant !

En conclusion, je peux vous dire que si Brandon Mull a réussi à vous ferrer avec ce premier tome, vous serez comme moi à attendre la suite, car il a concocté une fin qui n'en est pas une et qui nous laisse sur notre faim ! Cette suite devrait arriver pour le tome 2 fin 2012 et le tome 3 en avril 2013.


Vous trouverez d'autres avis chez : letteratura, Mycoton32, karline05, Naminé, Benjamin59, akasha, Belledenuit, Priline

mercredi 28 mars 2012

INDIANA TELLER Tome 2 de Sophie Audouin-Mamikonian

Tome 2 : Lune d'été

 

Éditions Michel Lafon
Sortie le 29 mars 2012
365 pages
17.20 euros


Présentation de l'éditeur:

Dans les interminables plaines du Montana s'étend le Lykos Ranch. Alentour, les voisins sont loin de se douter que ses occupants sont les membres de l un des clans de loups-garous les plus puissants d'Amérique du Nord. Parmi eux, un seul humain a sa place : Indiana Teller.

Alors qu Indiana se remet à peine de l'enlèvement de sa mère, le père de sa petite amie Katerina est sauvagement agressé, laissé à moitié mort. Une seule certitude : cette attaque n'est pas d origine humaine. Le jeune homme est prêt à tout pour découvrir l auteur de cet ignoble crime. À moins qu'il ne s agisse d un complot visant à l'éloigner des siens ... et à détruire ce qui l'unit à celle qu'il aime ?
Entre une nouvelle menace vampire et les haines qui déchirent les clans, Indiana a plus que jamais besoin de ses dons de rebrousse-temps pour élucider ces mystères. Saura-t-il maîtriser ce pouvoir capricieux? Et comment protéger Katerina de ces sombres machinations ? Car la nuit, tous les loups sont gris, et un traître pourrait bien se cacher parmi eux...

OSERIEZ-VOUS DÉFIER LES LOIS DU CLAN ? 





L'avis de Phooka:


C'est toujours un plaisir de retrouver Sophie Audouin Mamikonian et j'attendais ce tome 2 avec impatience, car Indiana Teller avait été un de mes coup de coeur de 2011. Inutile de dire donc que je me suis jetée sur Lune d'été comme un loup-garou sur sa proie (oui je sais elle est facile celle là ! :))

Merci déjà d'avoir fait un résumé en début de livre, ce qui permet aux lecteurs du type "mémoire de poisson rouge" de remettre les points sur les i ou plutôt les noms sur les bons loups. Sérieusement c'est exactement le genre d'initiative que j'adore (et qu'on retrouve aussi dans les Tara Duncan d'ailleurs).

La remise en mémoire passée, le lecteur retrouve Indiana, Katerina et toute la meute avec énormément de plaisir, mais pour être tout à fait honnête on a un peu de mal à se replonger dans le récit. Le manque de surprise sans doute, la lenteur au début. Les personnages et le contexte sont connus et du coup il n'y a pas de vraie découverte comme cela était le cas dans le premier tome. Mais il faut persister car petit à petit la mayonnaise prend, la trame se forme, les liens entre les personnages deviennent de plus en plus complexes et le lecteur se retrouve captif du récit. Et puis les vampires arrivent ... Ce sont eux les nouveaux personnages de la série, et quels personnages ! Comme elle l'avait déjà fait avec les loup-garous, l'auteur donne un bon coup de balai dans le monde des vampires. Elle ne s'arrête pas aux clichés tout faits, elle crée ses propres vampires, avec leurs propres règles, leurs faiblesses et leurs forces. Des vampires actuels, modernes ou ... anciens, c'est selon. Dangereux, charmeurs, ils sont indéniablement un des points forts de ce récit. On les découvre avec délices ou avec des frissons, on se demande comment Indiana va pouvoir interagir avec eux, ou même si c'est simplement possible.

Indiana, le non-loup, si "faible" dans ce monde de créatures magiques aux pouvoirs extraordinaires. Il doit faire face en usant de sa seule force "humaine" et de son intelligence. Heureusement il en a à revendre et elle lui sera bien utile. Mais surtout son caractère "humain" qui est souvent considéré comme une faiblesse dans le monde dans lequel il évolue, lui permet de voir les choses autrement et de surprendre ses ennemis .. et ses amis aussi. Parce que des amis, il en a et il peut compter sur eux . Ça tombe bien, il en a bien besoin ...
Katerina bien sûr est au centre de tout. Ce n'est pas tous les jours facile d'être la petite amie d'un loup garou qui n'en est pas vraiment un, croyez-moi !
Axel, le semi est mon chouchou (non ce n'est pas un semi-chouchou, sinon ce serait un chou, enfin bref...), sorte de grosse brute au cœur d’artichaut, je l'adore lui!
Et bien sûr Chuck, les grands-parents Teller, la meute, tout ce monde qui entoure Indiana, ce monde si riche en créatures et en rebondissements. L'auteur nous y entraîne d'abord petit à petit et nous lance dans une spirale d'évènements qui nous emmène sans répit jusqu'au mot fin. Le tout est bien sûr superbement bien ficelé et l'écriture de Sophie, fait mouche comme toujours. Et même si dans Indiana, elle est beaucoup plus "sérieuse" que dans Tara, le naturel reprend quand même parfois le dessus avec un clin d'oeil plein d'humour qui allège la tension. Ce qui est parfois nécessaire car le suspense est constant et l'attention (ou la tension) du lecteur soumise à rude épreuve jusqu'au dénouement final. Et là, on se retrouve dans le même état qu'au début de notre lecture ... en train d'attendre la suite !

Si vous avez aimé le tome1 , vous serez conquis par celui-ci, c'est certain. Et si vous n'avez pas encore lu le tome 1 ... mais alors qu'est ce que vous attendez?





Partenariat spécial "le mois de Frédéric Mars"

Complet


Les éditions Black Moon et les éditions Baam!
s'associent avec Bookenstock
pour vous proposer
un partenariat exceptionnel !


5 exemplaires de 



et 5 exemplaires de



Les règles sont toujours les mêmes :

* Nous envoyer un mail pour annoncer que vous avez bien reçu le livre.
* Lire et chroniquer ce roman pendant le mois de mai, au plus tard le 20 mai ( avec les liens vers Bookenstock ).
* Annoncer le Mois de Frédéric sur votre blog (de la façon dont vous le souhaitez)
* Venir participer au Mois de Frédéric Mars en posant une ou plusieurs questions (ou commentaires) à Frédéric pendant son "Mois de ...".

Pour y participer, vous devez nous envoyer un mail à l'adresse suivante:



lemoisde[at]gmail[point]com


avec:

* l'adresse de votre blog
* votre pseudo, si vous en avez un sur livraddict/facebook/bit-lit.com/google+ etc..
* votre nom et adresse (ben vi c'est mieux si vous voulez recevoir le livre!)
* préciser lequel de ces deux livres vous désirez recevoir.

Si vous ne remplissez pas ces critères vous serez automatiquement écartés...

Les envois peuvent se faire en France métropolitaine et pays limitrophes pour NON STOP, tandis que pour Les Écriveurs ce ne sera que la France métropolitaine. 


Cette fois encore nous laissons le part ouvert au moins 24h pour que tout le monde ait sa chance de postuler. Ne soyez pas déçus si vous n'êtes pas pris car du coup la concurrence sera rude. Notre choix se basera sur des critères totalement subjectifs tels le "plouf plouf" ou le "choipeau" voire même le "ça sera toi qui ..."


Le mois de mai sera LE MOIS DE...


Frédéric Mars



Et oui, nous on fait Mars en Mai 
bon, elle était facile celle là :))


C'est l'auteur du buzz énorme de cet automne
avec son NON STOP publié chez Black moon


Et aussi récemment chez Baam!


Mais il est également l'auteur de


pas encore chroniqué sur ce blog, mais ça ne saurait tarder !



Si vous avez écrit des chroniques sur ces romans, donnez-nous les liens ici en commentaires, ou par mail à l'adresse du blog, ou sur FB, comme vous voulez.

PS: Nous n'irons plus chercher toutes les chroniques sur le net comme nous l'avons fait jusqu'à présent alors si vous souhaitez apparaître dans l'article sur Frédéric, contactez-nous. Nous n'avons plus le temps de fouiner partout (et puis nous avons remarqué que si nous devons aller chercher les chroniques c'est que les gens ne viendront pas participer au "Mois de..." et donc c'est inutile)



Alors non seulement on vous gâte avec la présence de cet auteur fort sympathique, 
mais ce n'est pas fini :





mardi 27 mars 2012

FILLE DES CHIMÈRES de Laini Taylor




 Éditions Gallimard Jeunesse
sortie mars 2012
446 pages
18 euros



Présentation de l'éditeur:

Partout sur la Terre, des êtres ailés laissent des empreintes noires sur des portes. Ailleurs, dans une officine sombre et encombrée de bocaux, une créature étrange commence à manquer de dents humaines. À Prague, une jeune étudiante en art se retrouve au cœur d'une guerre millénaire entre deux peuples. Elle s'appelle Karou, a dix-sept ans, et remplit ses carnets de dessins de monstres qui peut-être sont réels. Elle parle de nombreuses langues - pas toutes humaines - et a les cheveux bleus. Une question la hante : qui est-elle ?
L'amour impossible d'un ange et d'une chimère, une héroïne passionnante et pleine de charme, un univers d'une originalité absolue... Un grand auteur à découvrir d'urgence!

Avis de Phooka :

Karou est une jeune fille, douée en dessin et vivant à Prague. Elle est assez solitaire, elle a une amie, Suzanna une autre passionnée de dessin et un ex, Kaz acteur raté qui vit de visites nocturnes de Prague déguisé en vampire pour les touristes .
Karou pourrait tout à fait être une fille normale sauf que ...
-sauf qu'elle a été élevée par des chimères et qu'elle ne connait pas ses parents.
-sauf qu'elle doit régulièrement exécuter des "missions" qui consistent à aller aux quatres coins du monde chercher des ... dents
- sauf qu'en un clin d’œil, grâce à un vœux, elle peut apprendre le tchèque
- sauf qu'elle est ceinture noire d'art martiaux depuis toute petite
- sauf qu'elle va à l'autre bout de la planète, le temps de passer une porte
- sauf qu'elle a les cheveux bleus
En fait, elle n'a rien de normal. Mais elle cache bien son jeu et même si Suzanna est parfois agacée lorsque sa copine disparait d'un seul coup (pour une mission) sans crier gare, jamais elle ne la soupçonnerait d'être autre chose qu'une "fille normale", un peu étrange parfois peut-être mais "normale".

Karou essaye de jongler entre ses "impératifs" et sa vie de tous les jours, du mieux qu'elle peut et elle ne s'en sort pas mal jusqu'à ce que la situation lui échappe ... Les chimères sont en guerre depuis toujours et elle n'en savait rien. Elle va se retrouver au milieu de ce conflit bien malgré elle.

Karou est une héroïne bien sympathique. Elle est tiraillée entre sa vie "avec les chimères" et sa vie normale. Elle s'en arrange du mieux possible. C'est un personnage très attachant, l'auteur la rend très réelle et très réaliste, une fille moderne à la vie "juste" un peu compliquée. Toute la première partie du roman basée à Prague, permet de la suivre dans sa vie de tous les jours, avec son amie, ses déboires avec son ex, le tout entrecoupé de ses visites chez les chimères et de ses missions. C'est franchement passionnant et les pages se tournent toutes seules. Quand la situation devient difficile, elle fait preuve de ressources insoupçonnées et elle ne va pas rester inactive.

Arrive Akiva, dont je ne peux pas trop parler de peur de spoiler mais bien sûr son rôle va être primordial. Akiva la source de tout.

L'univers crée par l'auteur est très visuel et vaut le détour. Sa vision des chimères et des anges, de cette guerre millénaire est convaincante et se lit avec plaisir. La partie "romantique" du livre est bien sûr présente, peut-être même un peu trop, mais pas forcément de la manière dont on s'y attendait au début, sa conclusion en est même surprenante. Par contre je dois reconnaître que la Karou de la fin du roman me plait beaucoup moins que celle du début. Elle a perdu de  sa personnalité propre et c'est un peu dommage, mais peut-être va t'elle se reprendre par la suite.

Si le thème n'est pas totalement original, le traitement du sujet rend le roman agréable et propose un bon moment de lecture sans être pour autant un coup de cœur.



lundi 26 mars 2012

LE PREMIER CRÂNE de Nicolas Sker par Micelnat



Éditions Michel Lafon
346 pages
17,50 euros


Présentation de l'éditeur


Directeur d’un laboratoire d’archéologie, Marcus Sambre aime les certitudes. Mais le jour où son ex-femme lui envoie un crâne retrouvé sur un chantier de fouilles en Angleterre, son univers bascule : la datation de l’ossement remet en cause toute l’histoire de l’humanité…
Aidé de la journaliste Evannah Poleska, Marcus se lance dans une quête obstinée pour percer un mystère où science, art et religion se côtoient dans un vertigineux engrenage.
Du Centre d’énergie atomique de Saclay au Golgotha à Jérusalem, talonné par des individus prêts à tuer, ce couple détonant devra repousser les limites de la raison pour affronter un secret qui pourrait se révéler bien plus redoutable que les hommes qui le traquent sans merci.



L'avis de Micelnat (bénéficiaire du partenariat Michel Lafon)



Chose promise chose due, vous m’avez avec les Éditions Michel Lafon offert ce livre pour en faire une chronique.

Fichtre dans quelle galère je me suis fourrée moi. Je lis OK, je donne mon avis en deux trois lignes par ci par là OK, j’essaie de convaincre certains à lire (ou non) un livre OK.

Mais écrire une chronique c’est vachement plus sérieux comme boulot !!!

Alors j’essaie. Hier j’ai bien essayé le bookdating : s’asseoir face à un inconnu et lui donner l’envie de lire un livre en 2 minutes, puis changer d’interlocuteur et recommencer l’exercice… pas facile non plus.

Oups je m’égare, au boulot !!!

Bon, je ne vous remets pas le résumé, hein, ce n’est pas nécessaire.

Après une charmante entrée en matière, on plonge dan le vif du sujet, une quête sur un crane dont on ne peu dater l’existence et qui attire bien des convoitises. Un roman mené tambour battant qui se lit très rapidement.

Un style épuré, des chapitres courts, beaucoup de dialogues qui font qu’on avance vite (trop vite ???) Du coup, il n’y a pas de vrai montée en puissance, notre cœur ne s’emballe pas assez. Les héros s’en sortent bien, trop facilement peut-être parfois.

On s’attache gentiment aux personnages de Marcus et d’Evannah. Annibale et Irina nous font froid dans le dos. Mais tous ces personnages auraient mérité un peu plus de profondeurs, d’un passé qui les habite.

Pour ce qui est des thèmes abordés (l’ésoterisme, les francs maçons, les templiers, la religion, la création…), beaucoup sont monnaie courante et c’était osé de faire « encore » un livre sur le sujet.

Mais le parti pris de l’auteur qui ne se découvre qu’à la fin (bah oui quand même…) vaut le détour.

Alors, je ne le mettrai pas dans mon top de l’année 2012 mais je pense que Nicolas SKER est un auteur qui a du potentiel et que je lirai son suivant avec plaisir, ne serait-ce que pour voir l’évolution de son écriture.



Merci encore à Dup et Phooka de m’avoir permis de tenter cette expérience de la chronique…

ÊTRE UNE FEMME / 4 de Nicolas Sker





CHAPITRE 4





  Des cris d’enfants. Ils m’ont réveillée en sursaut. Ce sont les miens ? J’ai des enfants ? Que vais-je leur dire ? Je ne connais même plus leur prénom. La voix de celui qui doit être mon mari se fait plus forte. Il leur demande de ne pas faire de bruit. Quelqu’un monte les escaliers, ses pas approchent, on entrouvre la porte. C’est lui. Il porte un plateau avec des fruits, du fromage et de l’eau.
- Si tu as faim…
Je fais mine de me réveiller.
- Merci.
- Isa. Il faudra que tu me dises précisément ce qu’il s’est passé. Et nous devrons aller voir la police pour porter plainte.
J’acquiesce d’un mouvement de tête.
- J’ai dit à Chloé et Paul de te laisser dormir. Ils m’ont promis de ne pas crier trop fort.
  Il a dit ça avec un petit sourire comme si nous avions une complicité sur cette expression. J’ai répondu par simple mimétisme. Je ne veux pas qu’il sache que je ne me souviens de rien.
  Il m’embrasse sur le front et m’encourage à manger un morceau. Il part en refermant la porte avec délicatesse. Pourquoi je ne lui avoue pas mon amnésie ? De quoi ai-je peur ? De lui ? Je n’en ai pas l’impression. Je me sens bien quand il est là. C’est donc autre chose. Mais quoi ? Le gynécologue, la
police, et maintenant mon mari. Aurais-je quelque chose à cacher ?
La porte de la chambre s’ouvre de nouveau. Mon mari a l’air embêté.
- Chéri, je vais devoir te laisser pour accompagner Chloé et Paul au sport. Je serais bien rester avec toi mais si je leur fais rater un cours, leur mère va encore me faire une crise. Tu la connais…
- D’accord.
- Tu es sûre que ça va ?
- Ca va aller…
- Je sais que ce n’est peut-être pas le moment mais n’oublie pas de prendre tes médicaments.
Il part en me faisant un petit sourire tendre.
  Sur le plateau, une plaquette de cachets ronds et blancs. Substance active : citrate de clomiphène. Je déplie la notice : « Le clomiphène peut être utilisé soit seul, soit en combinaison avec la metformine pour induire une ovulation chez les femmes stériles par insuffisance folliculaire. »
  Le viol. Ma fuite devant le gynécologue. Et si j’avais été enceinte avant mon agression ? Et si j’avais perdu le bébé ? L’angoisse me reprend. Mes mains tremblent. Mon bas ventre me brûle. J’ai envie d’uriner. Je cours aux toilettes. Quelques gouttes de sang dans la cuvette. Je fouille dans l’armoire à pharmacie et je trouve enfin ce que je cherche. Un test de grossesse.
  Je suis assise sur mon lit. J’attends le résultat. Je retire la languette. Il est négatif. Au même moment, une image se réveille en moi. Je me vois accroupie près du mur de la chambre. Celui qui se trouve derrière le lit. Machinalement, je me lève. Je m’assoie, je manipule une plinthe. Elle bouge et s’escamote. Un petit renfoncement. A l’intérieur, un sac en plastique bleu transparent. Il contient des plaquettes de pilules. L’une d’elle est entamée. Aucune notice. Seulement : acétate de cyprotérone. Il faut que je sache.
  Je sors de la maison. La tête baissée en espérant ne croiser personne de ma connaissance, je pars chercher une pharmacie. Je trouve une officine. Peut-être est-ce celle dans laquelle j’ai l’habitude de me rendre. Tant pis. Ils penseront ce qu’ils veulent.
- Bonjour Madame Renan. Mais qu’est-ce qui vous est arrivé au visage ?
- Une triste histoire. Je vous en dirai plus une autre fois.
- Bien, bien…
- J’ai retrouvé de vieux médicaments dans mon armoire à pharmacie et avant de les jeter, j’aimerais savoir si je n’en ai vraiment plus besoin. Je crois que c’est de l’acétate de cyprotérone.
- C’est bien la dernière chose dont vous auriez besoin si je peux me permettre. En tout cas si votre projet est toujours d’actualité.
Elle a ajouté la dernière phrase en mettant la main sur le côté de la bouche comme si nous échangions une confidence entre copines.
- Ah bon, pourquoi ?
- C’est un contraceptif.
  Je dois m’asseoir. Pourquoi prendre un traitement pour favoriser la fertilité et absorber des pilules contraceptives dans le dos de mon mari ? Mon Dieu, quelle est ma vie ?

La suite la semaine prochaine 

Ah bé non !!!

La suite à aller lire dans ce recueil !
Je vous promets que vous ne serez pas déçu...






dimanche 25 mars 2012

L'OMBRE MALÉFIQUE de GRR Martin



Le trône de fer tome 4


Éditions J'ai Lu
349 pages
7.60 euros


Présentation de l'éditeur:

Plongé dans le chaos, le royaume des sept Couronnes est en proie à une formidable pandémie de violence. Les héritiers du souverain défunt se disputent le trône dans d'âpres et sanglants combats. Et les puissants seigneurs, ralliés aux diverses causes, négligent tout égard pour le peuple, qui supporte souffrances et famine. Les ennemis jurés Catelyn et Tyrion fourbissent chacun leurs armes. Catelyn Stark rejoint Renly Baratheon, à la tête des forces de Hautjardin et Accalmie, tandis que Tyrion Lannister ourdit de nouvelles alliances et prépare Port-Réal à repousser le futur siège. Mais un nouveau péril se profile : une ombre plane, frappe les rois et renverse les citadelles... 




L'avis de Phooka:



Quatrième tome de la série du Trône de fer, L'ombre maléfique, nous plonge dans la guerre entre les multiples rois qui revendiquent le pouvoir. Le chaos règne, des alliances se font et se défont. Au milieu de cet enfer, nos héros essayent de survivre et ce n'est pas chose facile.

Les quatre rois en lisse sont: Joffrey, toujours aussi odieux, les deux frères de Robert, Stannis et Renly et bien sûr le "petit" Robb, petit en âge mais pas en qualité. Au rythme de leurs alliances, ils vont partir en guerre avec leurs armées respectives et mener bataille. Mais les armées ne sont pas les seuls moyens mis en jeu pour conquérir le pouvoir. Robb a son loup, mais Stannis à sa "sorcière" et elle va faire pencher la balance très nettement par des moyens que Stannis lui-même semblent ignorer.
Ce qui est frappant dans ce tome, c'est que finalement on n'entend parler de Robb , et de ses exploits en tant que chef guerrier, essentiellement par ouïe dire. On passe très peu de temps avec lui, mais les récits de ses exploits parsèment le roman.
Bien sûr, on retrouve Tyrion, qui tire les ficelles du royaume et manigance à qui mieux mieux. Tyrion qui souvent nous étonne. Il est capable de la plus grande férocité, mais aussi de la plus grande miséricorde. Clairement il n'apprécie guère le roi Joffrey. Comme on le comprend ! On espère que ce Joffrey -et sa mère la reine Cerseï- payent un jour pour tout le mal qu'ils ont fait. Mais rien n'est moins sûr, le happy end ne semble pas être forcément dans les motivations de GRR Martin et c'est justement pour ça qu'on l'aime !
Au milieu de ces affrontements de titans, les "petits" cherchent leur chemin pour survivre. Là, on pense surtout à la pauvre Arya dont le chemin est truffé d'embûches, d'horreurs en tout genre et qui doit faire face à tout ça seule, isolée et sans aide. Quelle force cette gamine ! On ne peut s’empêcher d'avoir de l'empathie pour elle, de trembler et d’espérer qu'elle puisse s'en sortir. Siouplé monsieur Martin ne la faîte pas mourir !
Comme toujours dans cette série, il y a des personnages qu'on aime, d'autres pas, mais dans ces deux cas là on suit toujours "leur" chapitre avec avidité. Par contre dans ce tome il y a un personnage qui m'ennuie. C'est Théon. Je ne sais pas vraiment pourquoi mais ses aventures et ses états d'âmes me laissent froide et du coup je traîne toujours en lisant son chapitre. A voir si ce sentiment perdure..

Et puis il y a Jon, toujours aussi sympathique le bâtard et Daenerys qu'on retrouve un peu perdue. Moi qui pensait la retrouver triomphante avec ses dragons...

En tout cas pour moi ce tome 4 est très supérieur au précédant. Il se passe plus choses, et sans doute un peu moins de politique et de coups tordus bien qu'ils ne soient pas absents du récit.  Et puis cette "ombre maléfique", titre du roman, porte bien son nom. Elle fait frémir et on se demande jusqu'où elle ira...

Clairement j'en serai pour la suite!



Lecture commune réalisée avec Acro dont vous pouvez lire la chronique ainsi  que Emma666, Heclea, Neph & Eirilys qui chroniqueront l'intégrale.


Les précédents tome de cette série sont chroniqués ici:

samedi 24 mars 2012

Chez Folio SF en avril 2012 et en image












La couverture du Day est d'Aurélien Police et celles de Debats et de Pelot sont d'Hervé Leblan.

vendredi 23 mars 2012

Interview de Nicolas Sker tome 2

Bon, le tome 1 c'est ICI

Nous on continue sur ce billet là maintenant.

Il est toujours là



enfermé dans notre boite :))

- Déshabillez-vous.
- Quoi ?
- A poil. Et que ça file, des comme toi on en a dix qui pleurnichent dans la file d’attente. Si ça te va pas, tu refiles devant ton clavier, tu ravales tes touches et qu’on te revoie pas pointer le bout de ta plume de moineau anémié.
- Ok, ok. Voilà, comme ça vous êtes contente ?
- Le piercing.
- Comment ça le piercing ?
- Tu l’enlèves.
- Mais j’en ai pas.
- On sait jamais. Bon on va y aller et arrête de te tortiller comme ça, on dirait une danseuse du ventre qui a chopé la gastro.
- Non mais y’a truc qui me pique dans le dos là.
- Phooka, relâche deux secondes le canif, il va être docile celui-là.
- Quoi ? Parce que vous êtes deux ?
- T’entends ça, Phooka il demande si on est deux ? !
- Il est mignon. Ils vont le bouffer comme un sandwich au pâté.
- Bouffer par qui ?
- Tiens regarde là, sous la porte. Tu vois ?
- Le truc rouge là ?
- C’est ce qu’il reste des petits malins qui sont passés avant toi et qui ont cru qu’ils pouvaient raconter n’importe quoi. Ici on dit la vérité, on fout ses tripes sur le billot et on prie pour qu’y en ait pas un à qui ta tronche ne revienne pas. Ensuite t’écoutes ce qu’on dit et tu réponds fissa. Si t’es intéressant et que t’as quelque chose à dire, peut-être qu’on te tuera plus vite que les autres.
- Mais je suis pas venu ici pour ça. Vous m’aviez dit qu’on allait discuter entre gens biens.
- T’entends Phooka, je crois qu’on a un champion là. Allez rentre là-dedans, ça va être à toi.
- Attendez, c’est quoi le truc qui coule là, à côté de la tâche de sang ?
- De la bave. T’en as énervé un ou deux avec ton débat sur la violence dans les thrillers.
- Et ça va durer combien de temps ?
- Juste un mois.
- Quoi ?! Un mois mais on m’avait dit…
BLAM



**********************************************


Phooka :


Merci pour la réponse à Hécléa! Nous sommes 3 à lire le roman ensemble et toutes les 3 , nous avons pensé au débat en lisant ce chapitre! :))
PS: mais c'est Hécléa qui s'est "dévouée" pour poser la question! :))

Toujours plongée (avec délice) dans Le premier Crâne, je me demande comment vous trouvez les noms de vos héros? Ont ils une signification?
Je pense en particulier à Annibale.


Nicolas :

Hubert est un personnage inspiré d’un prof de maths que j’ai eu en prépa. Je n’ai jamais connu son prénom mais il avait une tête à s’appeler Hubert.
Marcus est un prénom qui ne sonne ni trop français (dur d’appeler son héros de thriller René, Jacques…) ni trop américain, qui a du caractère et qui me plaît.
Evannah…J’adore cette sonorité. Je vois tout de suite de longs cheveux bruns et une femme de caractère. (Ma fille s’appelle Eva…)
Annibale. Je ne sais plus mais je trouve que c’est un super nom.
Henri de Ruisseau est directement inspiré d’un collègue de travail.
Désolé pour Annibale mais l’écriture remonte maintenant à 5 ans…et je suis plus sur mes personnages du moment.



Bonjour Nicolas, ravie de vous retrouver chez les copines de Bookenstock :)
Il y a quelques mois de cela j'ai eu le plaisir de lire votre roman et j'avais beaucoup aimé. Le seul point qui m'avait ennuyé, et donc on avait un peu parlé (je ne sais pas si vous vous souvenez ^^) par mail, c'est qu'il manquait une profondeur aux personnages. Ma question est donc de savoir si c'est un point que vous allez particulièrement travailler pour votre prochain roman ? Et de quelle manière créez vous vos personnages ?
Je vous souhaites un bon moment sur BES !!


Nicolas :

Bonjour Mallou,

Je me souviens très bien de ce manque de densité et de chair que vous aviez pointé dans les personnages et je le reconnaissais volontiers.
Donc autant vous dire que s’il y a un point qui sera amélioré dans le prochain roman, c’est bien celui-là.
J’y ai mis beaucoup d’énergie et de soins. D’autant qu’un enfant fera aussi partie des personnages principaux aux côtés des deux « héros » et il faut que tout cela sonne juste.
Le tout est de trouver le bon dosage. Je m’explique. Le prochain roman restera un thriller avec ce que cela impose d’urgence, d’enquête, de tension et de retournements de situation…
Les personnages doivent donc exister de façon crédible, originale et très attachante sans plomber cette intensité narrative.

Je veux largement améliorer mes personnages mais je ne veux pas perdre ce qui, je pense, fait aussi l’intérêt de ma façon de raconter une histoire : le rythme.
Tout est question de dosage et en grande cuisinière que vous êtes (même si vous ne l’êtes pas, faites semblant, ça m’aidera pour ma métaphore), vous savez à quel point la saveur enivrante d’un plat, dépend de l’art avec lequel vous aurez dosé chacun des ingrédients.

A bientôt Mallou.

P. S : A propos de plats, c’est pas l’heure du goûter d’ailleurs ?


Un cockie ? Des spéculos ? Café ou thé ? :))

Phooka :


Bon moi j'ai une question qui me titille :)
Vous sachant plongé dans le monde de la télé où tout se passe très vite, où tout se sait très vite (je pense aux audimat par exemple), où les réactions sont immédiate. Je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'en tant qu'auteur l'échelle de temps et de réaction est totalement inversée non?
Lorsque le roman sort, il faut attendre avant d'avoir les premiers avis des lecteurs et attendre encore plus pour savoir les chiffres de vente etc etc...
Est ce qu'il vous a fallu apprendre à attendre" , être patient quoi. Comment avez vous vécu ça?


Nicolas :


La patience. Le mot que je déteste le plus. Et je n’avais pas besoin de la télé pour accentuer ce trait de personnalité.

Mais pour répondre précisément à votre question, oui la télé donne des résultats rapides mais il y a une contrepartie à cela : on bosse 3, 4,5, 6 mois sur une émission et en 2 heures, c’est terminé, elle est passée, on ne la reverra plus. En ce moment même, mes équipes et moi donnons les dernières touches d’un grand prime pour les 25 ans de M6 qui sera diffusé mercredi soir prochain (25 ans d’événements que les français n’oublieront jamais). Cela a demandé un travail de recherches, d’écriture et de montage considérable (et l’émission va vraiment être forte en émotions). Mais on est dessus depuis plus de 3 mois et nous allons terminer probablement la veille de la diffusion. On n’aura même pas le temps de savourer le travail terminé que l’émission aura été diffusée, que les audiences seront tombées et qu’on passera à autre chose.

Pour un livre, la durée de vie est tellement plus longue, pour ne pas dire infinie. On se dit qu’il nous prend parfois des années de notre vie mais à chaque nouveau lecteur, c’est une nouvelle satisfaction. Et puis une histoire comme je le disais dans le cadre d’une autre réponse, elle vit pour l’éternité.

Cela dit, vous avez pleinement raison, l’écriture demande beaucoup plus de patience et de confiance sur le long terme. Je n’ai pas encore écrit une ligne du prochain (le synopsis est terminé, le profil des personnages aussi, le découpage chapitré accompli) et je suis déjà impatient de le faire lire. Alors qu’il me reste probablement au minimum un an de boulot sans jamais avoir la certitude totale d’être édité.

Pour conclure, je dirais que l’écriture d’un livre demande de la patience pour aller jusqu’au bout et de l’impatience pour aller jusqu’au bout…aussi.

Et l’histoire de vous faire partager en live la préparation d’une émission, je pars à l’instant en plateau pour assister à l’enregistrement de l’émission !
 ( note de Dup, la réponse est arrivée un peu avant midi ce 08/03 )


Phooka :


Merci beaucoup pour votre réponse! C'est vraiment étonnant de vous imaginer écrire le mail, et en même temps être en train de préparer cette émission! On vous y verra?



Nicolas :


Non vous ne m’y verrez pas (peut-être au générique de fin qui va très vite) mais vous m’y entendrez. C’est moi qui fait les voix de tous les sujets.



Hécléa :

Merci pour votre réponse, je vous rassure votre peau ne risquait finalement rien, c'était surtout pour le clin d'oeil ;)

Toujours dans la lecture du Premier crâne, j'ai une autre question...
Le rythme est ultra rapide et l'on sent clairement que c'est un parti pris de votre part, au risque de passer certaines choses sous silence ou d'avoir certaines parties un peu rapides voire faciles, vous êtes vous forcés à raccourcir certains passages, à évincer des choses, à devoir faire des choix pour garder cette frénésie ? 

Nicolas :

Bonjour Heclea (ça vient d’où ce pseudo ?),

J’ai toujours voulu un livre au rythme haletant mais...au départ, il était deux fois plus épais. On posait plus les personnages, leur histoire, et je peux vous faire une révélation, il y avait toute un retournement de situation autour d’Henri de Ruisseau (qui était notamment un traître comme je les adore. A savoir père de famille top, collègue de bureau dévoué et en réalité complètement fanatique). Le personnage était plus travaillé et plus important. Mais bon, il a fallu couper. Pourquoi ? Parce que ces passages n’étaient peut-être pas si bons ? Parce que mon éditeur voulait quelque chose de plus immédiat. Parce qu’il fallait recentrer sur l’intrigue principale. Parce que je n’étais pas connu du tout et qu’il ne fallait pas faire peur au lecteur avec un livre trop épais.

Pour le prochain, je suis certain d’une chose : le rythme sera là mais pas au détriment de la densité des personnages, de l’ambiance…bref de l’impression que tout cela existe vraiment.

Je suis désormais un peu plus sûr de moi dans les choix de coupes (ou de rajouts) qu’il faudra faire au final. En tout cas je l’espère.

Phooka :


Ayant fini Le premier crâne, j'ai été impressionnée par la quantité de "travail préliminaire" qu'il a clairement été nécessaire de faire avant l'écriture de ce roman. Je pense en particulier à la lecture de tous les ouvrages de références cités à la fin du roman.
Et je me souviens que dans une de vos réponses vous disiez que ça faisait déjà un an que vous travailliez sur votre prochain roman sans même avoir commencé à en écrire une ligne.
Pourquoi autant de préparatifs?
Êtes vous un perfectionniste de nature?
ou alors aimez-vous tout simplement découvrir de nouvelles choses?




Nicolas :

Bonjour Phooka,

Je vais vous faire une réponse de jeux vidéo en 2 niveaux.

Le premier : j’adore apprendre, comprendre et faire comprendre, et je ne dors pas tant que je n’ai pas parfaitement compris un sujet. Si je ne suis pas capable de raconter simplement une idée à quelqu’un, je la creuse encore et encore, je la pétrie, je la teste, jusqu’à ce qu’elle me soit évidente et donc évidente pour celui qui l’écoute. C’est le moins que l’on puisse faire pour le lecteur.

Le second niveau : vous tous qui fréquentez cet excellent blog avez au moins un point commun. Chaque jour, vous mettez en pratique le concept de suspension consentie de l'incrédulité. Cette étrange opération mentale qu’effectue un lecteur (ou un spectateur) d’une œuvre de fiction, qui accepte, le temps de sa consultation de l’œuvre, de mettre de côté son scepticisme. (Wikipédia). En clair, on fait semblant de croire que toute cette histoire est vraie alors que l’on sait que c’est faux. Sauf que pour que le lecteur pense que c’est vrai, il faut habiller notre histoire avec les vêtements de la plausibilité (et je n’ai pas dit la réalité). Et pour bien l’habiller, il faut qu’en premier lieu l’auteur croit lui-même que tout ce qu’il écrit est « vrai ». Comme il part de nulle part, il a besoin d’aide. Cette aide, il la puise toujours dans une réalité personnelle, même éloignée du sujet de son livre. Je pense que l’imagination pure n’existe pas. En tout cas pas sur la totalité d’un livre. Donc trouver des faits historiques vérifiées, des données scientifiques prouvées qui vont dans le sens de notre intuition narrative première, ça aide à y croire soi-même. Voilà pourquoi je creuse tant : j’ai besoin de savoir que je raconte quelque chose qui peut avoir une résonnance réelle dans la vraie vie des lecteurs. Qu’à la fin, ils se disent, tout cela est troublant, intéressant. C’est très excitant pour un auteur de diriger ses personnages et le lecteur vers des révélations historiques rares, des approches scientifiques inédites.

Voilà, quand j’écris la première ligne, je sais que je vais vous emmener vers quelque chose de solide et c’est cela qui me sert de moteur.




PS : Le concept de suspension consentie de l’incrédulité a été pensée par un auteur poétique du XIXème siècle. Samuel Taylor Coleridge, écrivain, critique et poète britannique qui sans sa Biographia Literaria, datée de 1817 écrit « [...] il fut convenu que je concentrerais mes efforts sur des personnages surnaturels, ou au moins romantiques, afin de faire naître en chacun de nous un intérêt humain et un semblant de vérité suffisants pour accorder, pour un moment, à ces fruits de l'imagination cette suspension consentie de l'incrédulité, qui constitue la foi poétique. »


Nahe :

Bonjour,

Après avoir lu "Le premier crâne", j'ai été frappée par la facilité avec laquelle vos héros basculent du côté des "méchants", n'hésitant pas à tuer. Pourquoi ce choix ?

Nicolas :


Bonjour Nahe. J’imagine que vous faites notamment allusion à la scène où Marcus tue Irina presque de sang-froid.

C’est une question intéressante. Et j’ai mis du temps avant de savoir comment Marcus réagirait.

Au final, je ne pense pas qu’il bascule facilement dans la violence et d’ailleurs il hésite à tuer. Mais mettez-vous à sa place. Cette femme a tout fait pour le tuer, il est seul face à elle et il sait qu’elle fera encore tout pour le tuer à la moindre erreur de sa part. Il sait aussi qu’il prend un risque énorme en essayant seulement de l’attacher, de l’assommer…Cette femme est le Mal et c’est à lui que revient la responsabilité de l’éliminer ou de le laisser prospérer à ses risques et périls. Il fait ce choix définitif dicté par une espèce de nécessité où la morale propre à certains récits s’efface pour laisser place au cruel pragmatisme de la réalité. Mais Marcus le vit mal. Dans la première version du livre, cet acte avait d’ailleurs des conséquences psychologiques bien plus perturbantes sur lui…

La question que je me pose est : qu’aurais-je fait dans la même situation, où ma vie et celle de ceux que j’aime est en jeu.