mardi 11 décembre 2012

LES HAUT-CONTEURS tome 5 de Olivier Peru et Patrick McSpare


Tome 5: La mort noire



Editions Scrinéo Jeunesse
16.90 euros
432 pages


Présentation de l'éditeur:


Rome, automne 1193. Humbles ou puissants, les gens meurent par milliers, foudroyés par la Mort Noire. De sinistres semeurs de peste y veillent, hantant les rues et les collines de la ville.

Les Haut-Conteurs semblent être les seuls à pouvoir arrêter ces créatures. Mais, accusés de sorcellerie, pourchassés par la foule qui les adulait hier encore, ils deviennent les jouets d'un ennemi fait d'ombres et de secrets.

Alors que le temps joue contre eux et le monde entier, Roland, Mathilde, Salim et Corwyn voient se réaliser les pires prophéties du Livre des Peurs. Ainsi, l'heure est venue de tout comprendre, comme Roland le pressentait, lui, l'enfant maudit piégé dans un combat inégal contre son destin. Pourtant, il n'abandonne pas et se battra jusqu'au bout de son ultime aventure.

Car nul mieux qu'un Haut Conteurs ne sait quand une histoire doit trouver sa fin...





L'avis de Phooka:


Qu'il est sombre ce tome 5 des Haut-conteurs et qu'il est triste. Je commence rarement mes chroniques par la fin, mais là je n'ai pas le choix. Quelle fin pour cette série !!! Jamais je ne l'aurais devinée, je n'avais rien anticipé et je suis restée scotchée par le destin de Roland ....

Bon reprenons au début ...

Roland et Mathilde, prisonniers des treize damnés, en compagnie de Lothar, sont restés pendant deux ans loin du monde. Pendant ce temps les Haut-conteurs les ont cherchés partout, parcourant toute l'Europe, et ils les ont trouvés bien sûr. C'est tout le thème du tome 4 de la série. Après de telles aventures, ils n'ont plus qu'une envie: rentrer chez eux, revoir famille et amis et se reposer un peu. Malheureusement ce repos sera de courte durée. De graves incidents éclatent en Italie, la peste noire se répend, mais pire que tout, il semblerait que ce soit les Haut-conteurs eux-mêmes qui en soient responsables. Évidemment Corwyn, Mathilde, Roland et Salim ne peuvent pas y croire et partent enquêter à Rome.
Pendant ce temps, Lothar lui aussi a été absent et éloigné de son réseau de Noirs- Parleurs.Il doit montrer qu'il est de retour et reprendre le commandement. Et finalement, quoi de mieux que de profiter de la faiblesse des Haut-conteurs auxquels la population ne fait plus confiance, voire pire, les considère comme des sorciers maléfiques ...
La chose importante que Lothar oublie, c'est de savoir qui est finalement derrière cette peste noire? Qui la propage et surtout pourquoi?

Nous voilà donc à Rome, au XIIième siècle. Une Rome dévastée par cette étrange épidémie de peste noire, qui fait des ravages et tue hommes, femmes et enfants en quelques heures. Les symptômes sont à tel point foudroyants que l'idée d'une puissante sorcellerie émerge rapidement. Et, curieuse coïncidence, à chaque fois qu'un foyer est déclaré, une cape pourpre était proche ...
Peste noire, mort, ravages, sorcellerie, nous voilà au coeur du sujet. Le séjour des Haut-conteurs à Rome n'est pas une partie de plaisir et l'humeur est sombre, bien sombre ... D'autant plus qu'ils sont pourchassés, considérés comme des sorciers noirs. Pourtant eux seuls peuvent arrêter le mal, mais à chaque fois qu'ils tentent quelque chose cela se retourne contre eux. Frustration et impuissance. Ce sont sans doute leurs deux principaux sentiments, mais ce sont aussi ceux des lecteurs cachés derrière les pages. On sait bien qu'ils ne sont pas coupables, on les connaît même les vrais coupables (et non je ne vous dirai rien !), et c'est horriblement frustrant pour nous pauvres lecteurs. On voit nos Haut-conteurs, qu'on aime tellement, trébucher pour se relever et re-trébucher un peu plus loin. Franchement c'est terrible ... J'étais bouleversée, leur impuissance à contrer les forces du mal rejaillissait sur moi et je me sentais horriblement mal.
Chronique d'une mort annoncée ...

Ce cinquième tome est sombre et bouleversant, le lecteur n'en sort pas indemne à l'image de ces Haut-conteurs qui nous ont tellement fait réver. La fin est tout aussi terrible, loin de tout ce que j'avais pu imaginer. La victoire à un goût amer ... Et ce tome aussi a un goût amer. Non pas qu'il ne soit pas bien, bien au contraire, mais il clôt une série vraiment originale et fascinante, avec des personnages hors du commun. Quelle tristesse de penser qu'on ne suivra plus Roland sur les chemins, on n'entendra plus les surnoms que Mathilde lui donne, on ne saura pas ce que devient Salim ... Cette saga restera dans ma mémoire pour longtemps. Mince, j'en ai les larmes aux yeux ....

Si vous avez raté les premiers tomes de la série:

Et hop un de plus:



1 commentaire:

Endea a dit…

Il faudra un jour que je me lance dans ces Hauts Conteurs, j'avais été déçue de Druide alors j'aimerais tenter un autre livre d'Oliver Peru (car malgré tout j'avais apprécié l'histoire et le style)