samedi 31 octobre 2015

Bilan de fin du Mois de Sire Cédric







Nous sommes le 31, jour du bilan du Mois de SIRE CÉDRIC.

Bilan de l'interview :


Merci à tous ceux qui ont participé, et surtout merci à Sire Cédric pour sa disponibilité, et ses réponses fort bien argumentées. Ces interviews participatives sont toujours très enrichissantes. Ceci-dit, elles auraient pu être bien plus fournies. Entre ceux qui brillent par leur absence de question, ceux qui se contente du minimum syndical de UNE question... heureusement certaines se sont beaucoup plus impliquées et je les en remercie.


Bilan des chroniques :



























La bafouille de Sire Cédric viendra plus tard ;)




vendredi 30 octobre 2015

L’OEIL DU DRAGON Tome 2 de Mark ROBSON


SOUFFLE D’OMBRE




Editions Pocket Jeunesse
252 pages



Poll est un cavalier impatient. Égoïste. Orgueilleux. Avec son dragon, le monstrueux Souffle d'Ombre, il ne s'attire pas la sympathie des gens. Mais pour ramener l'Orbe de la Mort à l'Oracle, il va devoir apprendre à faire confiance aux autres. La route est longue jusqu'à la victoire. Le cavalier de la nuit saura-t-il déjouer tous les pièges qui se dresseront sur son chemin ?




L'avis de Phooka:



L'oeil du dragon: une série en quatre volumes que mon gamin a adoré et dévoré. Il me tanne depuis pour que je la lise aussi. J'avais déjà lu le tome 1 que j'avais beaucoup apprécié et si je n’avais pas encore lu la suite, c'était vraiment par manque de temps et non d'envie. C'est chose faite maintenant et il me tarde de découvrir le troisième opus.

Si le premier volume était centré sur la rencontre des quatre dragonniers et de leurs dragons, et sur la quête de Kira et de son dragon Vulcain. ce second opus, lui, se concentre sur Poll et Ombre. Poll qui a bien du mal à accepter de faire partie d'un groupe. Il est trop imbu de lui-même et de la puissance de son dragon, Ombre. Il est tellement arrogant qu'il peut en arriver à mettre en péril sa propre vie ou celle de ses compagnons. C'est d'ailleurs ce qu'il fait en décidant d'aller chercher seul "son" orbe. Prisonnier, il ne doit sa liberté qu'aux trois autres dragonniers qui risquent leur vie pour lui. Mais cela ne suffit pas à calmer les ardeurs de Poll. Et si celui-ci accepte bon gré mal gré de rester soudé au groupe, il n'en demeure pas moins insupportable.

Ce qui est particulièrement réussi ici, c'est que Poll reste Poll. Dans beaucoup de romans jeunesse, le héros aurait changé du tout au tout, après avoir été sauvé par les autres. Il aurait réalisé sa bêtise et modifié son comportement. Mais pas Poll. Il en est de même pour Kira, qui est toujours phobique des dragons. La pauvre ... Elle arrive à se dominer quand c'est nécessaire, mais elle a toujours d'énormes problèmes, qui parfois même empirent. L'auteur ne cherche donc pas la facilité, en rendant ses héros indemnes de tout problème comportemental. Ainsi, il sont encore plus attachants et le lecteur se sent plus proche d'eux.

Aucun temps mort dans ce tome, qui vous entraîne dans les cieux à dos de dragon et ne vous laisse aucun répit. Les présentations sont déjà faites et on entre immédiatement dans le cœur du sujet. Aventure, bataille, course poursuite, tout y est pour que le livre se dévore à toute allure.

Si vous cherchez un livre sympa pour votre "marmaille" ou pour vous même (car je peux confirmer qu'en tant qu'adulte, il se lit vraiment très bien) alors enfourchez votre dragon et foncez chez votre libraire préféré !

jeudi 29 octobre 2015

ZEN de Maxence Fermine





Éditions Michel Lafon
135 pages
14,95 euros



Le pitch :


"Chaque jour, de l'aube au crépuscule, Maître Kuro pratique l'art subtil de la calligraphie.
Pendant de longues heures, dans un recueillement proche de la plénitude, il reste agenouillé devant un rouleau de papier de riz et le recouvre d'encre noire.
Peu lui importe le vaste monde et ce qui le régit depuis des siècles. Il vit concentré sur son labeur et sur la direction, la finesse du trait qu'il dessine à main levée.
Avec verticalité, harmonie, simplicité et élégance.
Ainsi va la vie, tranquille et apaisante, de Maître Kuro."

Jusqu'au jour où...


L'avis de Dup :

Sous cette couverture magnifique qui dégage elle même un sentiment de sérénité se cache un petit bijou de littérature. Mais il faut bien préciser, un tout petit bijou, susceptible même d'apporter un sentiment de frustration qui rompra l'harmonie tant ce texte est court.

C'est un petit format, à peine plus grand qu'un livre de poche, avec des marges bien grandes et des sauts de pages à chaque chapitre. Mais il faut que je précise, 63 chapitres pour 135 pages, le calcul est rapide n'est-ce-pas... Bref, je n'en ai fait qu'une bouchée.

Maître Kuro a choisi la voie du zen pour exercer sa spécialité, la calligraphie. Pour cela, il se tient à l'écart de la ville, de la civilisation et de ses technologies. Il habite une maison isolée, dans la forêt, à trois heures de marche de Kyoto. Il doit marcher une heure en forêt, une heure entre les rizières et une heure dans les faubourgs de la ville pour atteindre sa boutique de fourniture en encres, papier de riz et pinceaux. Il mène une existence simple et paisible, sereine, et c'est bien pour cela qu'il excelle dans son art et produit les plus pures calligraphies du Japon. 

Cela lui arrive parfois d'accueillir quelques temps un apprenti en formation, mais seulement si celui-ci présente déjà des aptitudes bien développées pour le dessin et l'écriture au pinceau. Et c'est sur l'émotion dégagée par une petite calligraphie qui lui a été adressée qu'il accepte la formation de Yuna. Seulement voilà, Yuna est une femme. Et en plus d'être exceptionnellement douée, elle est jeune et belle... Sa présence va perturber la quiétude des lieux et du maître.

Avec une écriture élégante et posée, qui s'adapte parfaitement au contexte, Maxence Fermine nous chuchote son histoire à l'oreille. Tout va se dérouler calmement, je dirais presque sans bruit et sans vague malgré le tsunami déclenché par Yuna. Il nous plonge dans un univers ouaté typiquement asiatique et l'on s'y sent bien.

Malgré la brièveté  de cette lecture, il s'en dégage quelque chose de fort, de beau et surtout nous fait approcher ce chemin du zen : un profond sentiment de bien-être que je vous conseille. A vous faire offrir cependant A vous faire offrir cependant car votre porte-feuille trouverait ça beaucoup moins zen...



mercredi 28 octobre 2015

Le tome 2 de "La voix de l'empereur" de NABIL OUALI très bientôt !



LA VOIX DE L'EMPEREUR

# 2
LE POIGNARD & LA HACHE


Sortie le 19 novembre


Le pitch :




L’empereur Elin rencontre une jeune guerrière au passé mystérieux, qui s’apprête à bouleverser brutalement l’échiquier de la cour déjà secoué par les manœuvres menées par les courtisanes dans l’ombre du pouvoir. Ma’Zhir quant à lui cherche un moyen de libérer les morts pour les faire déferler sur l’Empire et mettre fin aux pratiques du clergé. Alors que chaque royaume se prépare à la guerre, les choix de quelques mortels suffiront-ils à sauver l’Empire d’une ruine imminente ?

Après avoir distribué les cartes et placé ses pions dans le premier tome, Nabil Ouali déploie maintenant une intrigue magistrale, subtile et riche, dont il précipite les événements. Il livre un second opus au rythme vif et exalté, qui nous précipite directement au cœur de l’action d’une histoire d’aventure trépidante.



Pour mémoire, le tome 1






mardi 27 octobre 2015

WIZARDS tome 3 de Diane Duane



Tome 3: L'éveil




Editions Lumen
307 pages
15 euros





Quand Dairine, la petite sœur de Nita, tombe sur son manuel du sorcier, elle n'y réfléchit pas à deux fois, et prête aussitôt serment. Bien trop maline pour son âge, la demoiselle n'a pas froid aux yeux et ne fait jamais rien à moitié : sitôt qu'elle reçoit son propre manuel – un ordinateur tout neuf – la voilà partie pour sa première épreuve d'initiation. Lorsque Kit et Nita comprennent l'horrible vérité, la jeune geek est déjà de l'autre côté de la galaxie, car son jeune âge lui confère des pouvoirs presque illimités. Mais le Pouvoir Solitaire ne tarde pas à avoir vent de ces manigances, et s'apprête à frapper, comptant sur l'inexpérience de son adversaire... Suivez Kit et Nita dans l'épreuve la plus terrible qu'ils aient jamais eu à affronter : l'initiation de Dairine ! Mise sur orbite de la sorcière la plus audacieuse que le monde ait jamais vu, sous la plume experte de Diane Duane. Vendue en tout à plus de 3 millions d'exemplaires rien qu'aux États-Unis, Wizards berçait avant Harry Potter les rêves de magie des adolescents américains. Très appréciée outre‑Atlantique, cette série a été primée de nombreuses fois.





L'avis de Phooka:


Je suis ravie de retrouver Nita et Kit pour ce troisième opus de Wizards. Au fil du temps le lecteur s'est attaché à ces deux jeunes héros pleins de promesses. Mais curieusement, cette fois-ci, ce ne sont pas seulement eux que nous allons suivre. Bien au contraire !  C'est Dairine, la jeune soeur de Nita qui va crever l'écran.

Dairine, cette môme surdouée et au tempérament marqué, a appris dans le tome précédent que Nita et Kit étaient des sorciers. Depuis, sa soif de connaissances, mêlée à son amour immodéré de Star Wars, dont la Force lui fait étrangement penser aux pouvoirs de sorcière de sa sœur, n'a fait que grandir. De là à fouiner et espionner, il n'y a qu'un pas, que Dairine franchit allègrement. Elle surveille sa sœur, non pas de façon mal intentionnée, mais juste poussée par son besoin naturel de savoir et de comprendre. Elle feuillette le manuel de sorcellerie (qui rappelons-le, ressemble à un vulgaire livre pour enfant entre les mains de non-sorciers),jusqu'au jour où elle commence à déchiffrer ce fameux livre et à tomber sur le serment des sorciers. Là, tout s'accélère, elle n'a pas de livre à elle, mais dans son cas, elle aura droit à une sorte de ...e-book interactif! Si,si, vous m'avez bien lue, c'est finalement à travers un ordinateur qu'elle va apprendre la sorcellerie. Et comme tout sorcier, elle va commencer par affronter une épreuve d'initiation. Elle doit s'en sortir seule, mais pourtant la tâche est immense ....

A la suite de Dairine, nous allons traverser l'univers dans tous les sens au point parfois de s'y perdre, rencontrer de bien étranges créatures et s'échouer sur une encore plus étrange planète. Diarine, c'est le pré-ado actuel, celui pour qui tout doit aller vite. Elle me fait vraiment penser aux ados que je croise, il faut que ça aille vite, que la connaissance fuse, aucune patience, aucune notion d'apprentissage. Elle n'en est que plus crédible et naturelle malgré les expériences incroyables et terrifiantes qu'elle vit. A quoi bon apprendre les formules et les dessins nécessaires à jeter des sorts si  un ordi peut le faire pour vous. Du coup, pas d'apprentissages, pas de ratés, mais un bon en avant qui jette Diarine dans le feu de l'action quasiment sans préparation. Heureusement que son intelligence est hors du commun ...


Ses voyages dans l'univers sont tout à la fois dépaysants et perturbants. Au point que parfois on pourrait s'y perdre même en tant que "simple" lecteur. Ceci étant, Diane Duane, créé pour cet opus, un monde une fois de plus très original et totalement éloigné de ceux qu'elle avait créé pour les deux premiers tomes. Ce qui est sûr, c'est qu'il n'y a pas de répétitions dans Wizards et que le lecteur ne s'y ennuie jamais.

Comme dans mes précédentes chroniques, je conclurai en disant que Wizards est une excellente série pour les mômes à partir de 11/12 ans et que les "grands" peuvent découvrir aussi pour leur plus grand plaisir.









lundi 26 octobre 2015

DÉVOREUR de Stefan Platteau





Éditions Les Moutons Électriques
135 pages
19 euros



Le pitch :

Sommes-nous les jouets des astres ? Qu’est-ce que ces choses lointaines éveillent en nous, qui nous anime et nous pousse à agir d’une façon qui nous étonne nous-mêmes ?

Au-dessus de la demeure de Vidal, l’éleveur d’ânes, une planète brille trop fort ; le comportement de cet homme paisible s’en ressent. Son amie Aube assiste, impuissante, à sa transformation. Parviendra-t-elle à l’arracher à cette influence néfaste, ou faudra-t-il attendre l’aide de Peyr Romo, le magicien des Monts de Soufre ?

Dans la vallée de Pélagis, de vieux instincts s’éveillent, prêts à dévorer toute humanité dans le cœur des êtres…

Une plongée dans l’âme d’un monstre, dans l’univers des Sentiers des Astres.



L'avis de Dup :

Dévoreur est un très court roman qui permet d'appréhender rapidement l'univers de l'auteur de Manesh, le premier volet des Sentiers des Astres qui a tant fait parler de lui. Et c'est ma foi fort bien joué, car pour ceux qui ont déjà lu Manesh, c'est sûrement une façon agréable de patienter, mais aussi pour ceux qui comme moi découvre. Parce que voilà, maintenant je suis piégée et je vais tout faire pour me procurer ce fameux Manesh.

On suit une famille habitant la montagne au-dessus de la ville de Pélagis : Aube et Peyr Romo qui ont deux jeunes enfants. Alors que les fonctions de mage de Peyr l'entraîne au loin, Aube est alertée par le comportement anormal de leur ami et voisin Vidal. Celui-ci se terre, lui refuse l'hospitalité et surtout séquestre ses propres petites filles qui semblent terrorisées. 

Et même si elle remarque la coïncidence entre l'attitude de Vidal et la brillance inhabituelle de la planète Kiavathi au-dessus de sa chaumière, elle n'en perçoit pas toutes les implications. Elle n'écoute que son courage et décide de libérer les deux fillettes. Le retour de bâton va être terrible et les pouvoirs de son magicien de mari ne seront pas de trop pour sauver les quatre enfants enlevés par Vidal. Peyr va devoir affronter son ami, transformé en un véritable monstre tant physiquement que moralement. Stefan Platteau revisite le mythe de l'ogre, l'affreux croqueur de bambins, le vrai croque-mitaine qui grignote les menottes des mouflets en guise d'apéro, avant de les cuisiner aux petits oignons...

Un court roman qui prend donc des allures de conte, renforcé par une écriture fine et soignée. Mais soyons bien clair, un conte pour adulte n'est-ce-pas, pas question d'en faire la lecture à nos petits à la veillée sous peine de cauchemars assurés et d'un enrichissement en vocabulaire "fleuri".  C'est ce que j'ai apprécié d'ailleurs, ce léger décalage que l'on ressent entre un langage soutenu dans la narration, où chaque phrase, chaque mot semble pesé et posé à sa juste place, et des dialogues beaucoup plus actuels et parfois plein de jurons !

Un véritable délice de lecture présenté dans un superbe écrin cartonné et joliment décoré, signé Melchior Ascaride. J'ai découvert avec Dévoreur une bien belle plume, un univers fantastique et captivant, des personnages de papier attachants. J'ai donc envie d'en savoir plus. Mais pour avoir suivi de loin les ressentis des uns et des autres, je vais sagement attendre que monsieur Stefan Plateau sorte au moins le deuxième tome de sa trilogie pour m'éviter une fin frustrante et une attente trop longue. 

dimanche 25 octobre 2015

Les sorties de novembre 2015 chez Folio SF



Novembre 2015












J. G. BALLARD
 La forêt de cristal

Traduit de l’anglais par Michel Pagel




 Johann Bodin




Glen DUNCAN
 Talulla

Traduit de l’anglais par Michelle Charrier



Aurélien Police


Graham JOYCE
 Les limites de l’enchantement

Traduit de l’anglais par Mélanie Fazi


Sam Van Olffen





Mary SHELLEY Frankenstein

ou Le Prométhée moderne

Traduit de l’anglais par Alain Morvan
(nouvelle traduction)

Sortie le 25/11/2015



samedi 24 octobre 2015

En novembre chez SONATINE



DEUX
Penny Hancock





Le pitch :


Deux femmes, deux histoires. Laquelle croirez-vous ?

Au Maroc, la vie de Mona est devenu un calvaire. Elle s’occupe de sa fille, Leila, et de sa mère malade. Al, son mari, a disparu depuis plusieurs mois, peut-être parti en Angleterre pour finir ses études de médecine. Aussi quand l'opportunité d'aller travailler à Londres s'offre à elle, Mona la saisit.
A Londres, Theodora a besoin d'aide. Entre son père qui souffre de la maladie d'Alzheimer, son fils qui passe sa journée devant la télé et son émission de radio, elle ne s'en sort plus. L'arrivée de Mona dans sa vie va tout changer. Enfin elle va pouvoir s'occuper d'elle et des siens en sachant qu'elle peut se reposer sur quelqu'un. Sa maison sera impeccable, sa vie sociale à nouveau trépidante et elle va gagner, avec l'arrivée de la discrète Marocaine, plus qu'une employée de maison, une véritable confidente.

Chacune dépend de l'autre mais, très vite, va s'instaurer entre elles un rapport étrange, insidieux et violent. Une lutte feutrée, tout en retenue et en non-dits, qui ne peut que les mener au pire.



Moi je dis miammm, et j'espère vous en parler très bientôt !

vendredi 23 octobre 2015

AVEC TES YEUX de Sire Cédric (Phooka)





Éditions Presses de la Cité
Collection Sang d'encre
550 pages
21,50 euros



Thomas ne croit que ce qu'il voit, mais personne ne le croit. Depuis quelque temps, Thomas fait des rêves atroces. D'épouvantables rêves qui le réveillent en sursaut et morcellent son sommeil qu'il a déjà fragile. Si ce n'était que ça ! Après une séance d'hypnose destinée à régler ses problèmes d'insomnie, il est en proie à des visions. Il se voit, à travers les yeux d'un autre, torturant une jeune femme... Persuadé qu'un meurtre est effectivement en train de se produire, il part à la recherche de la victime. Le cauchemar de Thomas ne fait que commencer.


L'avis de Phooka:


Aparté:

Ce qui est toujours bien avec Dup, c'est que comme elle dévore bien plus vite que moi (gourmande va!), ses chroniques sortent en primeur. Du coup, quand moi j'arrive bien en retard comme toujours, je n'ai plus qu'à dire" lisez donc la chronique de Dup".

Fin de l'aparté.


Donc, ne dérogeons pas aux règles ... Vous voulez tout savoir sur Avec tes yeux, lisez donc la chronique de Dup. Je la laisse tout vous expliquer sur les héros et le contexte. Ce que moi, je tiens à mettre en avant c'est qu'en tant que non "thrillermaniaque" je me suis régalée avec ce roman comme jamais. Régalée, mais aussi "cauchemardée". Parce que c'est ça qui me scotche avec Sire Cédric. Son talent à accrocher le lecteur est juste incroyable. Soyons clairs, moi les thrillers me stressent, ça me fait peur et je n'aime pas vraiment ça (ok, c'est un résumé grossier mais c'est juste pour resituer le contexte). Les scènes sanguinolentes ou cauchemardesques, j'ai fini par ne plus apprécier alors que j'aimais ça il y a quelques années. De nos jours, je les évite comme la peste. mais Sire Cédric c'est différent. Et pourtant ...

Dans Avec tes yeux, Sire Cédric nous invite à suivre Thomas, un mec un peu paumé, un insomniaque chronique, qui par malchance croise le chemin d'un hypnotiseur qui ne fera que rendre sa vie encore plus infernale. En effet, après sa séance d'hypnose, Thomas voit par flash à travers les yeux d'un tueur en série. Et par n'importe lequel, un fétichiste des yeux. Si Thomas, voit des scènes glaçantes, vous, lecteur jouez le rôle de Thomas et voyez donc à travers lui, à travers le tueur. C'est bon vous suivez? Bref, vous vous retrouvez à suivre les scènes avec une intensité insoutenable.  Et ce qui est proprement étonnant, c'est que dans beaucoup de cas, j'aurais reposé le livre en me disant sagement "ce n'est pas pour moi", mais là impossible. Impossible pour moi de reposer le livre, exactement comme il est impossible pour Thomas de ne pas voir ces scènes. Grandiose !!!!

Pour faire face à ce fléau, Thomas va trouver de l'aide auprès de Nathalie, la fliquette, qui a bien du mal à faire son trou dans son boulot. Peu sûre d'elle, elle n'arrive pas à s'affirmer et elle devra se faire violence compte tenu du contexte.

Les points de vue alternent et le rythme est infernal. Le livre se dévore en un clin d'oeil, tant le talent de Sire Cédric à piéger les lecteurs est immense. Je comprends néanmoins le bémol de Dup, vis à vis, par exemple de la scènes des statues à Versailles. La traque était déjà suffisamment stressante, cet ajout n'était pas nécessaire, voire même contre productif. En ce qui me concerne, cela n'a nullement entaché le plaisir de ma lecture et Avec tes yeux reste le livre que j'ai lu avec le plus d'enthousiasme, ces derniers temps.

Sire Cédric est vraiment l'auteur qui arrive à me convaincre de lire des thrillers. Il entraîne son lecteur au delà de ses limites, sur un chemin ô combien dangereux et glaçant. Avec tes yeux ne déroge pas à la règle. Chapeau bas !



jeudi 22 octobre 2015

CE LIVRE EST PLEIN D'ARAIGNÉES de David Wong




Super 8 Éditions
598 pages
21 euros


4ème de couv : ( et là, je vous la mets en entier avec le pitch de l'éditeur, car elle traduit bien ce qu'on trouve à l'intérieur de ce roman, sous cette affreuse jaquette jaune criarde !)

SÉRIEUSEMENT LES GENS,
NE TOUCHEZ PAS CE BOUQUIN !

Une année s’est écoulée depuis les événements décrits dans John meurt à la fin. John (qui n’est donc pas vraiment mort à la fin, et essaie désormais de se dégoter un vrai job) et son copain Dave ont repris le cours de leur existence. Le calme règne enfin dans la petite ville de…

Non, non, on plaisante : le calme n’a jamais existé dans le monde de John et David. La preuve ? Une nuit, une énorme araignée invisible attaque ce dernier dans son lit, puis prend le contrôle de l’officier de police venu enquêter sur l’incident, le transformant en ce qu’il faut bien appeler une saloperie de zombie. Une vague de panique déferle alors sur la ville, où une quarantaine est décrétée.

Tandis que David est enfermé dans l’hôpital avec des centaines d’autres victimes présumées et tente de s’enfuir (mais est-ce une si bonne idée ?), John parvient à quitter les lieux et se met en tête de retrouver Amy, la petite amie de son pote. Dès lors, qualifier la situation de chaotique reviendrait grosso modo à expliquer que le bombardement d’Hiroshima était « un peu irritant ».

Vous aimez les histoires de zombies ? Vous adorerez ce roman. Vous détestez les histoires de zombies ? Vous adorerez ce roman. Les lecteurs sont malheureusement formels : « À cause de ce bouquin, j’ai pris trois fois le mauvais métro pour Brooklyn. » « J’ai ri, j’ai chialé, je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. » « Si quelqu’un vous raconte la fin, frappez-le où je pense, et dites-lui que j’approuve. » « David Wong est un putain de génie pervers. »


Et regardez ce que ça donne sans la jaquette...





L'avis de Dup :

Aussi bien le titre de ce roman que la jaquette qui l'emballe l'annonce, ce livre n'est pas pour les arachnophobes... et mon Dieu, je le confirme ! Moi qui adore me faire peur en lisant, moi qui kiffe vraiment le frisson déclenché par le suspense, l'angoisse et oui, même les scènes gore (thrillermaniaque disent certaines !), là, j'avoue que je n'ai pas toujours apprécié. Car s'il y a bien une chose que je déteste : les araignées. Et les serpents. Voilà, je viens de mettre le doigt dessus, je crois que je les déteste plus qu'elles me font peur. Au début de ce roman, je sentais les petits cheveux sur ma nuque se hérisser, prélude désagréable aux vagues incontrôlables de frissons  et de dégoûts qui m'envahissaient.

Mais il faut dire aussi que ce cap du début de roman passe rapidement grâce à l'imaginaire de David Wong qui surpasse très vite la réalité. Ses araignées à lui deviennent très vite des choses plus monstrueuses, bien trop grosses et trop cannibales pour coller avec l'image honnie.

Et puis surtout, ce qu'il nous raconte est tellement déjanté et tellement prenant qu'on en oublie notre phobie pour dévorer ces pages les unes après les autres. C'est un excellent page-turner, Même dans sa construction, les têtes de chapitres appellent à poursuivre. Il découpe son roman en x heures, puis y minutes avant 1) l'attaque, 2) le massacre du sanatorium (dans lequel est enfermé Dave) 3) le bombardement de [Confidentiel], la ville où tout se passe et qu'on a pas le droit de connaitre, car mieux vaut pas !

Encore un auteur avec un roman inclassable comme sait si bien les dénicher les éditions Super 8. Il y a de tout là-dedans. Du fantastique, de la science-fiction, de l'horreur et du burlesque. Un savant mélange qui rend le lecteur accro a toujours vouloir savoir la suite. Même quand ça part dans tous les sens parce qu'en fait cette dérive est parfaitement maîtrisée. Un régal ! Je me suis surprise plus d'une fois à éclater de rire et avoir une furieuse envie de connaître la marque et l'origine de la moquette de David Wong !

Ce qu'il y a d'original aussi dans ce roman, c'est que le personnage principal de cette histoire et qui en est le narrateur d'ailleurs est David Wong, Dave pour les intimes. Il se met en scène dans son propre roman, aux côtés de sa petite amie Amy et de son meilleur pote John. Et des trois, il n'y a guère qu'Amy a avoir les pieds sur terre. D'ailleurs sa présence et son opinion rationnelle sur ces attaques d'araignées renforce la crédibilité de ce délire. Dave lui sait que des choses bizarres arrivent tout le temps à ... [Confidentiel] . Il prend ça pour une fatalité, comme le fait d'être le seul avec John à voir ces foutues araignées. Alors que John lui, a une explication à tout, tout le temps. Bon, il faut dire aussi qu'il est tout le temps saoul, ou en passe de l'être, soit shooté à la sauce soja ! Oui, je sais, il faut le lire pour comprendre, et je vous promets que c'est délicieux. D'ailleurs je mets ma main à couper que ceux qui ont lu le précédent livre de l'auteur, John meurt à la fin, doivent savoir de quoi je parle. Je confirme cependant que l'on peut très bien apprécier cet opus sans avoir pris connaissance du premier.

Sans que ce soit un coup de coeur, j'ai beaucoup aimé cette histoire (alors qu'il y a des zombies !) et ne regrette absolument pas ma lecture. J'adore cette maison d'éditions !



mardi 20 octobre 2015

DANSE AVEC LE TAUREAU de Philippe Ward




Éditions Wartberg
174 pages
10,90 euros


4ème de couv :

Le directeur d’une revue taurine est retrouvé assassiné d’un coup d’épée dans la nuque, nu, une marque étrange dans le dos. Puis c’est autour d’un agent de toréros d’être tué de la même façon, suivi par un surfeur, un dirigeant de club de rugby et un homme politique. À quinze jours des Fêtes de Bayonne qui attirent plus d’un million de festayres, la justice fait appel à Amaia Aguerre, une enfant du pays, mais surtout la première profiler française. Elle va devoir résoudre rapidement son enquête, de peur que le serial killer ne frappe une nouvelle fois comme il l’a annoncé sur les murs des arènes de Bayonne. Elle va avoir besoin de tous ses talents pour analyser le profil psychologique du meurtrier car aucun lien ne lie à première vue ces cinq hommes. Et pour couronner le tout, elle va se retrouver confrontée à la guerre que se livre les aficionados et les anti-corridas et à Bayonne, on ne plaisante pas avec les taureaux.


L'avis de Dup :

Avec ce petit thriller de moins de 200 pages, Philippe Ward nous propose une immersion complète dans le pays basque. Mais il s'adresse à tous, que vous n'ayez jamais mis un pied dans la région ou que vous soyez natif du coin je gage que vous prendrez plaisir à lire ce court roman.

C'est l'été, la saison touristique bat son plein, la saison tauromachique également. C'est d'abord un journaliste, auteur d'une revue taurine, puis un impressario gérant une poignée de toreros qui sont assassinés. La mise à mort est signée, ritualisée et spectaculaire, mais surtout sous-entend que ce ne seront pas les seuls.

Amaia Aguerre est une jeune basque actuellement en vacances chez ses parents dans l'arrière pays. Or Amaia est flic, à Lille, mais aussi profiler. La première en France d'ailleurs, c'est en tant que tel qu'elle va être débauchée par la justice de Bayonne pour venir seconder l'équipe d'inspecteurs sur le terrain. Le troisième meurtre, un jeune surfeur, va l'impliquer encore plus car il s'agit du meilleur ami de sa petite soeur. Mais je vais arrêter là sous peine de vous raconter tout le thriller ! Le personnage d'Amaia est sympathique, juste ce qu'il faut. Pas trop creusé non plus, mais c'est normal en si peu de pages. Voilà, ce sera sans doute mon seul reproche, c'est trop court !

Sans aucun temps mort, Philippe Ward nous déroule son intrigue, nous plongeant dans ce monde de passionnés où les anti-corridas et les aficionados s'affrontent depuis tant d'années, sans jamais trouver de terrain d'entente. Un polar sans prétention qui se croque avec plaisir, qui permet de découvrir une bien belle région au peuple fier et un brin ombrageux. Un régal de lecture que je vous conseille vivement. 



Et je valide ma quatrième lecture pour la session Thriller du challenge de la Licorne !





lundi 19 octobre 2015

LA TAPISSERIE de FIONAVAR Tome 1 de Guy Gavriel Kay



Tome 1: L'arbre de l'été





Editions J'ai Lu
440 pages
7 euros







Notre terre n'est qu'une ombre bien pâle, le reflet d'un monde plus ancien : Fionavar, le grand univers. Cinq étudiants, Kim, Dave, Jennifer, Paul et Kevin, vont d'ailleurs le découvrir à leurs dépens : projetés dans cette autre dimension grâce au mage Loren Mantel d'Argent, ils se retrouvent très vite impliqués dans les premières escarmouches du conflit entre les forces de la lumière et celles des ténèbres. Une guerre à laquelle leur existence de simples humains ne les avait pas préparés... Dès lors, chacun d'eux devra trouver sa place au sein de la grande tapisserie qui compose le monde, afin de combattre Rakoth Maugrim le Dévastateur, qui vient de se libérer après mille ans d'emprisonnement...



L'avis de Phooka:





Cela faisait des lustres que je m'étais promise de lire cette série. En fait, cela date de la première fois où Acr0 m'en a parlé. Elle est tellement fan de cette série qu'il est difficile de lui résister. Le "Mois de" Guy Gavriel Kay était donc le moment idéal pour me lancer dans cette lecture.

Le premier tome de la Tapisserie de Fionavar, nous emmène à la rencontre de Kim, Dave, Jennifer, Paul et Kevin, cinq "terriens ordinaires", des gens comme vous et moi, des étudiants de l'université de Toronto. Ils se retrouvent tous les cinq à assister à une conférence et à la soirée qui la suit. Cette soirée va se révéler fort étrange, car le conférencier les convie tous les cinq à le suivre dans le monde de Fionavar. Ce conférencier, en fait un mage puissant du nom de Loren Mantel d'Argent, est en mission sur terre avec pour but de ramener cinq personnes, symbolisant les cinquante ans du règne du roi Ailell. Mais lors du "transfert" sur Fionavar, tout se ne passe pas exactement comme prévu et Dave se retrouve séparé des autres membres du groupe.

Je vais commencer par Dave, que pourtant chronologiquement nous retrouvons en dernier sur Fionavar. Dave n'était pas du tout motivé pour aller sur Fionavar , c'est sans doute d'ailleurs pour ça qu'il se retrouve séparé. Quand on le revoit sur la planète, il est seul et il va devoir se débrouiller du mieux qu'il peut sans avoir la moindre aide de Loren. Son but sera évidemment de retrouver les autres, mais ce faisant, il va grandir, évoluer, se retrouver et devenir un vrai héros. C'est très probablement mon personnage préféré, celui qui pourtant au début du roman, m'agaçait le plus.

Et puis d'un autre côté, nous suivons Kim, Paul, Kevin et Jennifer. Ces quatre là ont eu la chance "d'atterrir" au bon endroit. Ils ne sont pas livrés à eux-même et pourtant. Leur destin est tout tracé, chacun a son rôle et quel rôle ... Je ne veux pas en dire plus sur ce point pour ne pas vous gâcher la surprise.

Ce qui est de primeur très étonnant, mais qui finalement s'explique au fil des pages, c'est la facilité avec laquelle ces cinq là décident de suivre Loren, comme si on vous proposait tous les jours de découvrir un monde parallèle. Et la facilité aussi avec laquelle ils s'adaptent, une fois arrivés sur place. On aurait pu imaginer qu'ils soient perdus, étonnés ou qu'ils aient la nostalgie de leur propre monde et veuillent faire demi-tour, mais non. Il est vrai qu'à la base, ils sont censés être là pour les festivités du cinquantenaire et ensuite rentrer. Il va s'avérer très vite que ce sera bien plus complexe que ça. Et s'ils sont si bien ancrés sur leur nouveau monde, c'est que chacun individuellement à un rôle à y jouer. Un rôle pas facile, voire même très difficile pour certain ....


J'ai toujours aimé les romans de fantasy dans lesquels, un personnage de "notre" monde se retrouve projeté dans un monde fantastique parallèle (Ewilan, Royaume magique à vendre ...). Sans doute parce qu'au fond de moi je me dis que j'aimerais être à la place du héros (ou pas ...). Le contraste entre notre monde "technologique" et le monde "magique" est, à mon sens, fascinant.

Cette trilogie a donc tout pour me plaire et elle m'a plu ! Comme les héros plongent tout de suite dans le monde de Fionavar, il n'y aucun temps mort. On découvre ce monde fantastique au même rythme qu'eux. On y apprend les us et coutumes, les croyances, la politique enfin bref tout ce qui fait un monde en leur compagnie. On ignore les mêmes choses qu'eux. On se "sent" à leur place. Bref, c'est un régal.

Je préfère ne pas m’appesantir sur les gens qui parle de copie de Tolkien, parce que je ne vois carrément pas la raison d'une telle allégation. C'est de la fantasy hyper classique, et j'ai lu énormément de romans de ce type. Si on doit tous les taxer de copier Tolkien alors la liste va être longue ...
Donc là, je préfère oublier ces rumeurs.

Tout ce que je dis moi, c'est que je me suis régalée, que le récit est original, que les personnages sont complexes, incroyablement complexes même et qu'on a plaisir à les suivre et à les découvrir en même temps que l'on découvre ce monde de Fionavar. Superbe premier tome, il faut que je me plonge rapidement dans la suite !






samedi 17 octobre 2015

L'appel de détresse du CAÏMAN



Quand une maison d'édition, petite mais sérieuse, appel à l'aide, 
nous ne pouvons que relayer !





https://www.leetchi.com/c/solidarite-pour-editions-du-caiman

J'avais eu un sacré coup de coeur chez eux avec un premier roman :



Quant à Jean-Louis Nogaro, il est loin d'être un inconnu sur Bookenstock !

* Nogaro, Jean-Louis :



vendredi 16 octobre 2015

ITV tome 3 de SIRE CÉDRIC



C'est parti pour une troisième page !

Pour relire les précédentes, c'est ICI et


                                         © Benoît Bacou






   Salut à toutes et à tous, et merci de m’accueillir parmi vous – une deuxième fois ! Que dire pour commencer, si ce n’est que je suis sincèrement ravi de vous retrouver ? Il me tarde de partager ces prochains jours avec vous, et je peux déjà vous dire que ces jours-là vont être bien remplis !

   Tout d’abord, comme vous le savez, nous y sommes presque, mon tout nouveau roman, Avec tes yeux, est actuellement en route pour les rayons des librairies. Sortie le 8 octobre, dans une toute petite semaine ! C’est un événement important, autant pour l’auteur que je suis que pour le livre lui-même. Pour le roman, tout d’abord, c’est le moment d’exister par lui-même, de déployer ses ailes et d’attendre d’être lu par – j’espère – de nombreuses personnes. Mais pour son auteur – votre humble serviteur –, c’est un moment non moins important, celui de laisser enfin s’envoler le fruit de son travail. Le roman doit désormais vivre sa vie de livre, ses milliers de vies d’histoire, dans des milliers d’âmes de lecteurs. 

   À l’occasion de cette sortie, je vais aussi débuter une tournée de promotion et de signatures, d’un bout à l’autre du pays. Et rencontrer certains d’entre vous en chair et en os, peut-être.

   Quoi qu’il en soit, je reste très curieux de savoir comment vous aurez vécu ce nouveau cauchemar ! Je suis donc à votre écoute, j’attends tous vos commentaires et toutes vos questions, et je vous donne rendez-vous ici tous les soirs pour – aussi – vous permettre de vivre la sortie d’un livre en direct !

À très vite,

Cédric


****************************************

Sire Cédric :


Mes amis, me revoilà ! Ce matin, j’avais plusieurs classes de seconde à rencontrer, mais j’ai *enfin* un peu de temps libre pour m’occuper de ma correspondance, avant que ne débute l’inauguration du Salon du Polar de Mulhouse, dans une petite heure maintenant !
J’en profite pour vous rappeler que vous pourrez me rencontrer à ce festival toute la journée de demain. Et dimanche, je serai à Wavrin pour le salon du livre et les dix ans de la librairie La ruche aux livres, une équipe de libraires aussi sympas que professionnels et que j’adore.


Ramettes :

Bonsoir
Ce n'était pas une attaque ma question sur l'exposition médiatique. .. mon côté midinette fait que j'adore suivre tes interviews etc...



Bon pour revenir vers un thème souvent évoqué ici et hautement littéraire. .. es tu sucré ou salé ? Y a t il une gourmandise ou boisson qui t'accompagne dans l'écriture ? 



Sire Cédric :


Ramettes, je n’avais pas du tout pris la question pour une attaque :-) Et il est vrai que, pour certains auteurs, l’exposition médiatique est ressentie comme un phénomène contraignant, ou même intrusif. En ce qui me concerne, on peut donc considérer que j’ai la chance de participer à cet aspect de mon métier avec plaisir et sans me poser de question. J’apprécie réellement toutes les « vies » que m’offre ce métier, entre calme monacal de l’écriture et bains de foule en festival !

Et sinon, je suis autant sucré que salé ! Sincèrement. Si je dois grignoter le matin tout en écrivant, ce sera probablement salé. Pour moi le café accompagne mieux le sel, va comprendre ! Mais j’aime boire du thé tout au long de l’après-midi. Et, du coup, par association, mes après-midi sont plutôt sucrés !


Marion :
Bonjour,
Avez vous des "rituels" au moment de vous mettre à écrire ? :)


Sire Cédric :

J’ai déjà abordé cet aspect (je n’ai que peu, ou pas du tout, de rituel) mais en y repensant je peux le compléter. J’ai vraiment besoin de me vider l’esprit des pensées parasites. Il me faut oublier le stress de devoir me souvenir de telle ou telle course, de telle ou telle obligation à venir. Si je ne suis pas totalement « zen », je ne parviens pas à me concentrer pour travailler.


Violaine :

J'ai publié mon article la semaine dernière sur votre livre. Bien que je ne lise pas trop de thriller je suis depuis votre parcours, j'essaie de me mettre à la "page" et je me demandais si vous vous voyiez un jour écrire dans un domaine totalement différent ? Est-ce que vos personnages sont inspirés de personnes réelles? Est-ce que lorsque vous écrivez vous avez besoin de musique ? Si oui, est-elle sombre ou plutôt à l'opposé de vos livres ?

Sire Cédric :


Alors, pour prendre les questions dans l’ordre, chacun de mes livres a été différent des autres. Je compte bien continuer ainsi. Et aborder peu à peu tous les genres qui me plairont, au gré de mes envies. Je ne planifie rien, je ne fais que suivre mes envies… et je n’exclus rien non plus, qui sait !

En ce qui concerne mes personnages, ils ne sont pas inspirés de qui que ce soit en particulier. Je les invente à partir de petits « bouts » de réalité, de bribes de dialogues entendus, de réflexions sur la nature humaine, de l’envie de mettre en avant un trait de caractère ou un autre. Et aussi de l’envie d’avoir un physique particulier, une couleur de cheveux particulière… je pense aux deux femmes au centre d’Avec tes yeux : l’une est blonde, l’autre brune… il ne pouvait en être autrement. Un peu comme dans un film d’Alfred Hitchcock ! Au final, tous ces personnages viennent de moi, de mes névroses, des errances de mon imagination à un moment donné.

Quand j’écris, j’ai souvent un fond musical en sourdine (à l’instant, d’ailleurs, dans ma chambre d’hôtel de Mulhouse tourne un album des Whiskey Poets, le groupe de RJ Ellory). Mais l’idée est que cela m’aide à m’isoler (quand j’écris mes histoires) et à ne plus prêter attention au monde autour de moi. Et puis, bien sûr, la musique amène un rythme, une respiration inconsciente dans la prose. Cette musique peut-être très sombre (du dark ambient, par exemple, ou du black metal tel que celui de Behemoth dont la musique m’a bercé durant l’écriture du Premier sang) tout comme des choses plus lumineuses : des chants d’oiseaux (très reposant !) du feel good metal (tel que celui d’Helloween ou Gamma Ray), des musiques de film, de la pop (Lana Del Rey a souvent accompagné mes séances d’écriture, Nick Cave aussi !)…



Aely Nath :

Bonjour,
J'ai fini Avec tes yeux et c'est bien la première fois que je n'éteins pas la lumière juste après avoir posé mon livre lol

Question : cela te fait-il plaisir quand tu écris de savoir que tu vas faire frémir des centaines et plus de lecteurs ???
Les auteurs ont-ils donc tous une part de sadisme pour torturer ainsi le lecteur que ce soit pour certains par des fins en cliffhanger ou par un scénario génial et flippant à souhait ??

Merci encore pour cette lecture, je pense la prêter à mon papa dès que je le verrai ;)

 Sire Cédric :

Merci pour le compliment Aely Nath! L’idée de donner des frissons à autant de gens est… vertigineuse ! Vraiment, je ressens le plus grand des bonheurs quand mes histoires touchent les gens, parviennent à leur faire vivre des émotions fortes !

Mais ce n’est pas du sadisme du tout. Plutôt un jeu. Une connivence. Nous aimons tous les histoires. Les bonnes. Celles qui nous aspirent, nous emportent dans leurs extravagances. Et mon métier est de donner aux gens ces histoires qu’ils attendent. Je me creuse la tête pour satisfaire cette demande – tout en me faisant plaisir, bien sûr. L’auteur est, toujours, au service du lecteur.


  "Off" Sire Cédric :



Voilà ! Je suis revenu à Toulouse ! Ce – long – week-end fut riche en émotions, rencontres avec les lecteurs, retrouvailles avec d’autres collègues auteurs que j’affectionne (Ellory) ou que je découvrais (les géniaux Ian Manook ou Maud Mayeras, premières soirées ensemble, amitié immédiate). Mais du coup, peu de temps pour répondre à ma correspondance ! On repart donc, avec…


Aely Nath 


Re-coucou

Je vais rebondir sur une de mes questions précédentes car je ne pense pas l'avoir vue posée déjà.
Je voudrais encore parler musique.
Si tu devais créer une playlist pour Avec tes yeux, que nous suggèrerais-tu d'écouter pour nous retrouver encore plus plongés dans le roman et voir les frissons nous traverser encore plus?
Merci encore pour ses sensations et à bientôt pour de nouveaux frissons


 Sire Cédric :

… la musique ! Qui plus est, pour lire un livre, et non pour l’écrire. C’est une question très intéressante, et la réponse est périlleuse. Chacun apprécie ses propres couleurs musicales. Chacun possède son environnement mental. Alors… je pourrais peut-être proposer le double album live de Nick Cave : Live at the Royal Albert Hall 2015. La texture de la musique de Cave me semble appropriée. Charnelle et débordante de feu sous la surface. Ça serait bien !







Merci pour tes longues réponses. 
Es-tu un auteur avec une grande documentation avant de te lancer dans l'écriture ? 
La police t'a t elle invité dans ses locaux, suite à l'un de tes livres ? 
Bon week-end loin du Sud.! 




 Sire Cédric :

La documentation dépend des situations. En règle générale, je commence à écrire à partir de ce que je connais, et au gré des scènes, quand j’ai besoin d’informations supplémentaires, je décroche mon téléphone et j’appelle des connaissances, nouvelles ou anciennes, qu’il s’agisse de flics, de médecins, ou simplement de personnes ayant traversé le problème en question… Je pioche dans les gens que j’ai rencontrés, au fil des années, et qui m’ont proposé leur aide « au cas où, un jour… ». Ces gens sont de plus en plus nombreux. Et oui, plusieurs policiers en font partie ! Ils se sont manifestés après avoir lu un de mes livres qu’ils avaient apprécié. Mais il peut s’agir de types de métiers très différents. Ce week-end, j’ai rencontré une thanatopractrice à Wavrin, par exemple. On me propose également de visiter des lieux de travail atypiques (les coulisses d’un commissariat, mais aussi d’une morgue, d’une usine…). Je n’accepte pas tout le temps, mais quand je me laisse tenter souvent !
Quant à l’idée de se lancer dans de la documentation sur un thème, ou un métier, que je ne connais pas du tout, avant d’envisager le scénario d’une histoire, c’est quelque chose qui ne m’est pas familier. Et à laquelle je commence à penser, en ce moment même ! J’aime changer d’habitudes de travail. Cela me donne de nouveaux défis à relever et ouvre de nouveaux horizons à mon imagination. Alors pourquoi pas, pour le prochain roman !


Bonjour, 

Je viens partager ma chronique sur ma lecture ainsi que poser mes deux petites questions ^^ Voici donc avant tout mon avis : http://librairiedubonheur.blogspot.fr/2015/10/la-mort-en-tete-de-sire-cedric.html

Et ensuite voici mes deux questions : 

- Très souvent, vos personnages rencontrent des problèmes d'insomnies. Es-ce-que c'est un problème qui vous concerne ou vous a concerné ? Je pense déjà connaître la réponse car dans la présentation du roman "Avec tes yeux" vous parliez d'un travail de nuit que vous avez effectué pendant un certain nombre d'année mais bon, je pose quand même la question :P 

- Autre question : quand on voit vos intrigues, toujours aussi bien menée et vos fins toujours aussi inattendues, on se dit qu'il y a un travail monstre derrière : comment procédez-vous pour écrire vos romans ? Connaissez-vous d'avance comment ça va se dérouler ou pas du tout ? .



 Sire Cédric :

Merci pour cette super chronique et tous ces compliments !
C’est vrai que j’ai créé de nombreux personnages insomniaques, Alexandre Vauvert ou Thomas Stevenson parmi d’autres. Comme je l’ai dit dans plusieurs interviews ces derniers jours, je le suis moi-même depuis longtemps. Et quand j’écris, je ne peux m’empêcher de donner un peu de mes névroses ou simples manies à mes personnages, c’est plus fort que moi. Je pense à Nathalie, dans le roman Avec tes yeux, qui pratique le running pour se vider la tête… tout comme moi.
C’est d’ailleurs de cette même manière que je laisse se dérouler le fil de mes histoires : je pars d’une scène initiale avec l’envie d’aborder un thème et des personnages, et j’ai une idée précise de l’endroit où tout cela doit mener. Mais entre ces deux points, je laisse les personnages vivre leur vie en leur injectant des émotions que je connais, des traits de caractère qui peuvent être les miens, ou ceux de personnes que je connais.

Pour le tout dernier, en revanche, il était hors de question de laisser le scénario s’écrire au fil de mes pensées. J’ai réfléchi à toute l’intrigue avant de commencer, car j’avais en tête un scénario à tiroirs, plein de surprises, et qui devait, pour fonctionner, suivre une mécanique implacable avant que tous les points de mystère soulevés dans le roman trouvent leur conclusion – que j’espère satisfaisante en terme de frissons ! Je n’aurais pas pu me lancer dans cette course au jugé, le risque de trébucher aurait été trop grand ! Comme je le disais plus haut, j’aime changer de méthode de travail pour continuer à me surprendre moi-même.



Dup :

Mes hommages Sire (avé la révérence qui va avec :))

Comment tu diviserais en pourcentage (à la louche hein), le temps imparti à ces différentes étapes dans l'aboutissement d'un de tes romans :
1) THE idée, son agencement / l'intrigue / la chute
2) Les recherches
3) L'écriture proprement dite
4) Les relectures
5) L'étape éditeur
6) La promo de sa sortie
Si j'ai oublié des étapes, tu rajoutes bien sûr.

Et une autre, plus perfide, laquelle préfères-tu ?

Sire Cédric :


Très chère Dup :-)

… La question de la répartition de temps de travail est très délicate. Tout simplement parce que cela change à chaque fois !

Dans les grandes lignes :

- L’idée générale, le scénario et la chute de l’histoire : parfois cela vient d’un coup, de A à Z, en un instant. C’est quasiment ce qui est arrivé pour mon dernier roman. Parfois cela prend des mois de tergiversations, comme cela a été le cas avec le Jeu de l’ombre. Parfois encore l’idée de la toute fin ne vient pas, ou bien change dix fois en cours d’écriture, où elle peut passer d’un extrême à l’autre. J’ai réécrit le dernier tiers de l’Enfant des cimetières trois fois (et avec des péripéties radicalement différentes !) pour arriver à une fin à l’opposé de ce que j’avais imaginé au départ ! Mais disons que dans l’ensemble, deux mois me semblent une bonne moyenne pour que ce brainstorming produise quelque chose de viable.

- Les recherches : aucunes lors de mes premières nouvelles, à de rares exceptions près. Pour les romans, j’ai souvent commencé à écrire en me basant sur les domaines que je connaissais déjà un peu. Puis en affinant des recherches en cours d’écriture pour les besoins de certaines scènes. Cette partie a toujours été mouvante. Quand j’ai commencé à écrire La mort en tête, j’ai tout de suite téléphoné à un flic du 93 en lui expliquant où je situais l’intrigue, ce qui se produisait, et nous avons longuement discuté, des délais d’interventions du SAMU, de l’ordre d’intervention des policiers et en quelles quantités (nombre de voitures) et bien sûr de comment ils procéderaient dans un tel cas (le décès d’un enfant) etc etc. Et à partir de nos entrevues (j’ai même visité un commissariat du 93 à cette occasion) les premières scènes se sont écrites naturellement, au fil de la plume. Pour mes prochains romans, je suis justement en train de me demander si je ne vais pas encore aller plus loin et me documenter en amont sur des métiers que je ne connais pas pour voir quel type de scénario peut germer dans mon esprit… Mais bon, pour les besoins des statistiques, et pour l’ensemble d’un roman, disons un bon mois…

- L’écriture proprement dite : six mois. Mais à noter que j’inclus dans cette partie les relectures, dans le sens où je corrige sans cesse au fil de ma progression. Au bout de ces six mois, mon manuscrit est prêt à être envoyé à l’éditeur.

- L’étape « éditeur », c’est la relecture par des correctrices. Elles mettent une semaine environ à relire et tout annoter les répétitions, les lourdeurs de style, ce genre de choses. En sachant qu’il s’agit de suggestions, je peux les accepter, les refuser, ou reformuler les points soulignés. Je mets moi-même une semaine à tout relire et à valider / effacer ces propositions.

- La promotion de sa sortie commence une semaine avant la publication et dure à peu près un mois (celui que nous passons à discuter, d’ailleurs !). C’est la période où la presse est supposée parler du livre, notamment, et où les salons du livre m’invitent (surtout ceux comme Brive où la sélection est rude et où l’actualité prime…) et où les librairies envoient des invitations pour signer chez eux. Mais je n’hésite pas à poursuivre / étirer cette étape, le plus souvent par une tournée de signatures et de rencontres. Du coup, pour moi, la promenade d’un bout à l’autre du pays peut durer jusqu’à trois ou quatre mois !

Quant à savoir laquelle de ces étapes je préfère, sincèrement je suis bien embêté, car je les aime toutes. Mais allez, disons que j’aime particulièrement me battre avec les mots. Ils ne viennent pas facilement. Mes pages changent et changent, comme le paysage par ma fenêtre. Elles se parent de mots, se dégarnissent, se lissent, refleurissent… et j’adore les voir évoluer ainsi, de jour en jour. Donc l’écriture proprement dite. Assister à l’histoire qui se fait, apparaît entre les lignes, prend forme peu à peu. C’est le moment le plus intense.




Dup :

Encore moi très cher Sire.

Je ne sais où sont passés les blogueurs, mais comme j'ai d'autres questions, je ne vais pas me priver. Ne crois pas que tu vas te rouler les pouces jusqu'au 31 ;)
J'aimerai que tu me parles de ton changement d'éditeur. Non pas pour parler de choses qui fâchent, mais plutôt ce que cela a changé pour toi. 
Les demandes sont-elles différentes ? 
Cela a-t'il induit un travail différent ? écriture/relations écrivain-éditeur/marketing/mise en avant/visibilité... toussa toussa

En parlant visibilité, j'aimerai étendre le sujet ( donc une 2ème question)
Que penses-tu de l'impact des blogs écrits ou visuels d'ailleurs, les booktubeurs sont de plus en plus nombreux. 
Quel est selon toi le meilleur moyen de se faire connaître pour un auteur ? Après tout, tes conseils pourraient aider pas mal de monde vu que ton livre Avec tes yeux à peine sorti était épuisé ! As-tu fêter ça ?

Bon, j'en ai d'autres sous le coude si personne ne se manifeste hein !
Bonne journée à toi

Sire Cédric :

Alors, en premier lieu, je préfère préciser que le changement d’éditeur n’est pas survenu suite à un quelconque désaccord (que ce soit dans un sens ou l’autre) avec mon éditeur précédent. Mon ancienne directrice, Isabelle, reste une amie proche. Le passage chez une maison d’édition de plus grande envergure est simplement le reflet d’une évolution naturelle, et, à un certain moment, nécessaire. De nombreux lecteurs ont – encore aujourd’hui – un a priori biaisé sur mes livres, songeant à des contes gothiques, de la fantasy, ou en tout cas des histoires pour ados. À ce stade, entrer dans une collection reconnue de thriller constitue une étape essentielle pour moi. Je ne peux pas parler d’un nouveau départ, puisque je n’ai pas réellement changé d’univers, mais tout au moins est-ce une redistribution des cartes. Et des moyens supérieurs mis à ma disposition.

Concrètement, qu’est-ce que cela change ? Pas grand-chose en termes de travail pur et dur. J’ai écrit Avec tes yeux dans mon coin, comme ça a toujours été le cas. J’ai parlé de mon livre à mon éditrice, parfois, j’ai douté de moi, beaucoup, j’ai retravaillé, encore et encore, j’ai arraché le texte à la viande comme je l’ai toujours fait, avant de rendre enfin ma copie. Il n’y avait aucune pression de la part de l’éditeur. Les étapes suivantes demeurent les mêmes. Corrections. Maquette. Envois à la presse et aux libraires…
Ce qui a changé, ce sont les visages, forcément. L’éditeur étant plus gros, il y a davantage de personnes impliquées : des attachées de presse, une responsable des salons qui gère mon planning, une relation librairie, etc. Ils organisent des concours, font un travail de marketing plus important. Et normalement les livres devraient être beaucoup plus visibles en librairies ! 
En ce qui concerne la promotion, je ne sais pas s’il existe un moyen meilleur qu’un autre pour faire connaître un livre. Cela dépend de chaque auteur, de son univers, de son type de public. En ce qui me concerne, tout le succès que j’ai pu avoir jusqu’ici est essentiellement venu par le bouche-à-oreille, par les lecteurs qui ont partagé leur découverte à leur entourage, et cela a fait boule de neige. Je dois tout aux lecteurs, je l’ai dit et répété, et c’est sincère. De même que je dois énormément aux blogs, aux forums, pour avoir conseillé mes livres, avoir relayé les dates de signatures, etc. Aujourd’hui, les booktubeurs sont un nouveau moyen de faire partager des coups de cœur et de l’actu littéraire, je trouve ça génial, tout simplement.

Mais, pour finir sur cette question, on ne peut pas vraiment anticiper un engouement, un succès… S’il y avait une méthode magique, les éditeurs seraient intéressés, crois-moi ! Je pense qu’écrire le meilleur possible à chaque fois est tout ce qu’un auteur peut faire !


Andrée la papivore :

Bonjour Sire Cédric, 
Cela fait un moment que je me creuse la tête pour trouver une question "intelligente" qui n'ait pas encore été abordée, mais je ne vois rien venir, à part celle-ci : Y a-t-il des auteurs qui vous ont influencé, que ce soit pour votre envie de devenir écrivain, votre style ou les thèmes que vous abordez dans vos romans ?
Je vous ai découvert un peu par hasard il y a plus de 2 ans en gagnant "De fièvre et de sang" lors d'un concours, et depuis je ne me lasse pas de vous lire. J'ai adoré "Avec tes yeux" qui m'a tenu en haleine jusqu'aux dernières lignes (vous pouvez trouver ma chronique ici : http://andree-la-papivore.blogspot.fr/2015/10/avec-tes-yeux-de-sire-cedric.html), et en attendant la sortie de votre prochain roman (le dernier venant de sortir je me doute que l'attente va être longue ^_^') j'ai envie de me plonger dans vos œuvres de jeunesse... J'espère pouvoir les trouver facilement :-) 
J'espère que vous continuerez longtemps à nous faire vibrer avec vos écrits :-)
A bientôt...

Sire Cédric :

Bonsoir Andrée,

Ce n’est pas un secret, il y a deux auteurs qui ont changé ma vie et m’ont donné l’envie d’être écrivain. Stephen King et Clive Barker. J’ai appris à écrire en les lisant. Je suis aussi tombé amoureux de la littérature en les lisant, car ces deux hommes, chacun à leur manière, ont révolutionné l’art de raconter les histoires. Pour l’adolescent que j’étais, leur carrière était un idéal. D’ailleurs, en y réfléchissant, je pourrais ajouter Dean Koontz. Ces hommes ont inventé le métier que je fais aujourd’hui, ni plus, ni moins. Et ils restent inégalés !